jeudi 19 juillet 2012

Les bâtiments disparus

"Plusieurs bijoux du patrimoine montréalais n'ont pas survécu au temps. Soit à cause du feu ou parce qu'ils ont été tout simplement laissés à l'abandon puis détruits. Beaucoup sont aussi devenus inutiles et enfin, plusieurs n'ont pas survécu à l’appétit spéculatif des promoteurs. Vous trouverez ici une liste des bâtiments publics, immeubles, magasins et hôtels disparût du paysage urbain.
On ne compte pas le nombre d’églises détruites sur l’île de Montréal. Même si parfois certaines églises étaient détruites pour faire place à une nouvelle, plus grande, nous les avons inclus dans cette section.
Heureusement, avec des organismes tels Sauvons Montréal ou Héritage Montréal, la démolition d’édifices patrimoniaux se fait de plus en plus rare."  (Image Montréal)

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Bâtiment du Y.M.C.A., Montréal, QC, vers 1875
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/VIEW-11.1/


Y.M.C.A. square Victoria, Montreal, QC, circa 1885
Source : http://forum.skyscraperpage.com/showthread.php?t=121329&page=3

"Cet édifice est le premier construit par le YMCA de Montréal. C'est en 1871 que le YMCA acquiert ce terrain pour la somme de $ 14,000.00. Les plans sont confiés à A. W. Steel et les travaux commencèrent en 1872. La pierre angulaire fut posée dans une cérémonie tenue le 7 septembre de la même année. L'édifice fut complété en 1873 et occupé par l'institution jusqu'en 1891 alors qu'elle déménagea dans son nouvel édifice du square Dorchester."
"C'est seulement 7 ans après la fondation de l'organisation à Londres en 1844 par George Williams et 11 autres compagnons que survient la fondation de la branche montréalaise du YMCA à Montréal en 1851. C'est à la St Helen Street Baptist Church que se tient la rencontre de fondation. Quelques mois plus tard, J. H. Winn est élu président. C'est en 1853 que l'association occupe pour la première fois un espace loué, alors dans le Odd fellows' Hall sur la rue Saint-Jacques. Ce n'est qu'en 1873 que l'association déménage dans un premier édifice qu'elle fait construire en bordure du Square Victoria. Ce lieu fut occupé jusqu'en 1891 alors que le YMCA déménage dans son nouveau bâtiment du Square Dominion qu'il occupa jusqu'en 1912. Vers 1905 l'institution commença à ouvrir de nouvelles succursales sur l'île." (Image Montréal)



Le YMCA de la rue Drummond était situé là où se trouve présentement le complexe de condominium Le 1200 de Maisonneuve Ouest. Un édifice de 5 étages a été construit avec une vague ressemblance pour faire un rappel de l'immeuble de la Young Men's Catholic Association. (Image Montréal).


Le YMCA du square Dominion


Carte postale en couleur de l’édifice du YMCA, square Dominion, vers 1900, avec la cathédrale
Saint-Jacques (aujourd’hui Marie-Reine-du-monde) à l’arrière-plan


Avec le succès croissant des cours du soir, le YMCA doit s’agrandir et améliorer ses installations. Il quitte les quartiers du Vieux-Montréal et du square Victoria pour emménager dans le centre-ville commercial, en pleine émergence. Le nouvel édifice, square Dominion – à l’emplacement actuel de la Sun Life – est construit par les architectes américains Fuller et Wheeler dans le style caractéristique des YMCA d’Amérique du Nord, au coût de 160 000 $. Le YMCA l’occupe entre 1891 et 1912. Les installations comprennent une salle de concert, une piscine, un gymnase, une vaste cheminée dans le hall d’entrée et des salles de classes adaptées à un programme d’éducation en rapide expansion (Source  : http://archives.concordia.ca/fr/square-dominion)

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Hôtel Queen, rue Peel, Montréal, QC, vers 1895


L'Hôtel Queens était situé au coin de la rue Peel et Saint-Jacques, à un jet de pierre de l'ancienne gare Bonaventure. Cet édifice fut démoli en 1988 après avoir été laissé à l'abandon durant près de dix ans. La photo ci-haut montre l'hôtel avant les agrandissements, alors qu'il comptait une centaine de chambres. Plusieurs agrandissements allaient plus tard le porter à 400 chambres.

Victime du déplacement du centre-ville plus au nord ainsi que de la fermeture de la gare Bonaventure, l'hôtel n'attirait plus assez de clients pour être rentable. Malgré la tentative de Héritage Montréal de le  faire  classer monument historique et malgré un plan de relance approuvé par la ville, l'hôtel fut laissé en plan jusqu'à son effondrement partiel en 1988 qui mit les autorités en alerte, précipitant ainsi sa démolition.

Dans le but de recréer une partie de la façade de l'hôtel sur un autre édifice, des morceaux de celle-ci furent préservés. Les pierres ont longtemps trainé dans un espace vacant de la ville quelque part dans le vaste territoire occupé par l'échangeur Turcot. (http://www.imtl.org/edifices/Hotel-Queens.php)


Hôtel Queens, carte postale couleur.
Source : ebay


Réception, Hôtel Queen, Montreal, QC, circa 1895


 Bar, Hôtel Queen, Montréal, QC, vers 1895
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Ancienne station d'incendie no 3, rue Wellington, Griffintown. 1914.
Source : BANQ, Album Massicotte, 8-166b

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Maison Van Horne, Montréal, vers 1880

L’amateur de patrimoine à la recherche de la maison Van Horne sur la rue Sherbrooke à Montréal ne la trouvera pas. À l’endroit où elle a été construite, dans la seconde moitié du XIXe siècle, se dresse aujourd’hui un bâtiment de 17 étages aux lignes épurées. Toutefois, l’importance de la demeure victorienne ne réside plus tellement dans sa valeur matérielle, mais dans le débat soulevé par la campagne de sauvegarde qui défraya la chronique médiatique au cours de l’année 1973. L’offrande consentie à la métropole moderne bouscula les consciences et galvanisa les associations de protection du patrimoine tout en transformant la conception du fonds patrimonial national des Québécois. (Martin Drouin, Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique française).


Couloir résidence Van Horne, Montréal, 1920.
Source : Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique française


Vivoir, résidence Van Horne, Montréal, QC, 1920
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/VIEW-19340/    


Bibliothèque, résidence Van Horne, Montréal, QC, 1920


Foyer, résidence Van Horne, Montréal, QC, 1920


Vivoir, résidence Van Horne, Montréal, QC, 1920


Salle de billard, maison Van Horne, Montréal, QC, 1920


Salle à manger, résidence Van Horne, Montréal, QC, 1920
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/VIEW-19342/

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Ancienne église Saint-Louis-de-France
carte postale,  vers 1910
© Collection Dinu Bumbaru, © Héritage Montréal


La première église Saint-Louis-de-France est érigée en 1897, à l'angle des rues Roy et Laval. Les paroissiens y vont nombreux et se flattent d'avoir l'un des plus beaux temples catholiques de la ville : style roman, pierre de taille, petite rose entourée de clochetons sur la façade, tour immense avec carillon… Mais le 12 janvier 1933, un incendie éclate. L'église est une perte totale. (Héritage Montréal)

"L'église Saint-Louis-de-France, située au centre de l'un des quartiers les plus aristocratiques de la ville, n' a été inaugurée qu'en 1897. C'est un beau monument de pierre de style roman qui ne manque pas de caractère ni de pittoresque. La façade est curieuse à étudier avec son porche profond, ses cinq longues fenêtres à plein cintre, et sa petite rosace encadrée de clochetons. D'un côté le portail est flanqué d'une tourelle qui ressemble à un kiosque; de l'autre, d'une tour très élevée dont la masse écrase un peu la façade. Cette tour que l'on aperçoit de très loin renferme un superbe carillon" (in: XXIe congrès eucharistique). Source : http://www.imtl.org/edifices/Saint-Louis-de-France-ancienne.php


Première église Saint-Louis-de-France après l'incendie de janvier 1933
Edgar Gariépy, photographe
Vers janvier 1933
© Église Saint-Louis-de-France, Montréal, © Héritage Montréal

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le Mount Royal Theatre,
Le théâtre Mont Royal (ou Mount Royal) était situé au 215 rue Laurier Ouest.
 Il fut en activité jusqu'en 1945.


Théâtre Strand, angle des rues Mansfield et Sainte-Catherine Ouest, Montréal, QC, 1915 (?)

Le Strand fut vraisemblablement nommé ainsi en l'honneur du Strand de Londres. Ce cinéma de 800 places fut un des premiers sonstruit au centre-ville de Montréal et était la "maison" du célèbre pianiste William Eckstein avant que les films ne soient parlant. Situé au coin des rues Mansfield et Sainte-Catherine côté sud-est, il fut le plus fréquenté avant l'arrivée du Capitol. À son ouverture, sa façade en terra-cota et son hall majestueux en faisait une référence. La fin est à l'opposé de ses débuts : quand il fut détruit vers 1973, il était alors recouvert de stuc blanc et s'appelait le Pigale. On y présentait des films X pour adultes. (http://www.imtl.org/image.php?id=6678)


Théâtre Capitol, 890 rue Sainte-Catherine, Montréal, QC, vers 1925
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/MP-0000.587.144/

Le théâtre ouvre ses portes le 2 avril 1921. Sa capactié d'accueil est de 2378 sièges. L'air climatisé est installé dans le théâtre en 1950.


Hall du théâtre Capitol, vers 1925


intérieur du théâtre Capitol, Montréal.
Source : Musée McCord


Intérieur du théâtre Capitol, vers 1925


Théâtre Capitol en 1973.
Source : http://www.cinematour.com/tour/ca/1309.html

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Société des artisans canadiens-français
coin Saint-Denis et Vitré
Architecte : Alphonse Venne

La société des artisans était une mutuelle d'assurance. Cet édifice fut détruit en 1949 pour la construction d'un nouvel édifice de quatre étages, beaucoup plus vaste pour contenir toutes les activités de cette société fondée en 1876 sous le nom de société des artisans canadiens-français de la cité de Montréal. (http://www.imtl.org/edifices/Societe_des_Artisans.php)


Plan de l'édifice de la société des artisans canadiens-français

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Orphelinat St-Arsène, Montréal.

L'orphelinat Saint-Arsène fut fondé en en 1906 par les frères de Saint-Gabriel qui le nomment en mémoire de Mgr. Arsène Pierre Leduc. La partie ancienne de cet orphelinat fut détruite par les flammes dans les années 70 alors que la nouvelle aile comprenant une piscine fut épargnée par l'incendie. Les restes de l'immeuble ainsi que le terrain furent achetés par la suite par la ville de Montréal pour 3 millions de dollars.

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Crédit Foncier Franco-Canadien

La crise économique mondiale qui touche le Québec au milieu des années 1870 compromet le développement de l’agriculture et des chemins de fer. C’est ainsi qu’à l’instigation du premier ministre Joseph-Adolphe Chapleau, Jonathan Saxton Campbell Würtele se rend à Paris pour négocier avec des banquiers un prêt de quatre millions de dollars. Il obtient également la création du Crédit foncier franco-canadien.
Incorporée en juillet 1880, la société entame ses activités en avril 1881. Elle accorde des prêts aux particuliers, aux corporations municipales, scolaires et religieuses ainsi qu’au gouvernement. Alors que la Banque de Paris et des Pays-Bas fournit le capital de départ de cinq millions de dollars, la gestion relève des Canadiens. Chapleau, Würtele, Martial Chevalier et Alphonse Desjardins compteront parmi ses administrateurs.
Cet édifice a été démoli pour faire place au nouveau palais de justice de Montréal.


Crédit Foncier Franco-Canadien, Montréal.
Source : BANQ


Crédit Foncier Franco-Canadien, dessin.
Source : BANQ


Crédit Foncier Franco-Canadien, carte postale, 19?
Source : BANQ


Crédit Foncier Franco-Canadien et Palais de justice construit à l'emplacement de celui-ci.

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Synagogue Sherith Israel, rue Stanley, Montréal, QC, 1910-1911
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/VIEW-10762/

Cette synagogue était située sur la rue Stanley entre Sainte-Catherine et De Maisonneuve à l'emplacement actuel du Demetrius. Cette synagogue détruite en 1960 avait été constuite par les communautés juives espagnole et portugaise. Elle fut abandonnée avec la construction de la nouvelle synagogue sur Saint-Kevin.    

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