dimanche 12 août 2012

Château Ramezay

Le château Ramezay, devenu musée, est un édifice historique du Vieux-Montréal situé au 280 de la rue Notre-Dame Est.


Château Ramezay - 2012
Photographie Jean-Pierre Garand

Maison connu aussi sous les noms de Maison Claude de Ramezay et d'Hôtel de la Compagnie des Indes
Concepteur des plans : Joseph Fleury Deschambault
Maître-maçon : Paul Tessier dit Lavigne
Charpentier : Joseph Dufaux
Dates de construction : 1755-1757
Date de conversion en musée : 1895
Date de construction de la tourelle à gauche de l'entrée : 1903.

 
Le château Ramezay tire son nom du gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay, qui l’avait fait construire comme résidence en 1705. Vendu à la Compagnie des Indes, laquelle détenait le monopole des exportations de fourrures, il fut reconstruit et agrandi en 1756, en partie sur ses fondations d’origine. De nouveau résidence de gouverneurs puis quartier général militaire et palais de justice, il devint musée en 1895 ce qui en fait le plus ancien musée privée d'histoire au Québec. Une tourelle, ajoutée en 1903, renforce l’appellation de château associée à sa très belle architecture, typique d’un hôtel particulier au temps de la ville fortifiée.
Le Château Ramezay est le premier édifice classé monument historique par le gouvernement du Québec en 1929. Il est aussi reconnu comme un lieu historique national du Canada en 1949.
Ses abords réaménagés en 2007 recréent un jardin d’agrément à la française comme il en existait au XVIIIe et XIXe siècle. (Wikipédia)


Château Ramezay, 1850-1885


Château Ramezay, 1850-1885, gravure.


Cour intérieure de l'ancienne école normale Jacques-Cartier au Château Ramezay (1857-1879).

Tramway hippomobile au Château Ramezay, rue Notre-Dame, vers 1870
Source : Wikipédia


Château Ramezay, 1886
Source : Wikipédia

La Maison du Gouverneur
En plus de servir de logement au gouvernneur, le château et ses dépendances commencèrent à abriter des fonctionnaires gouvernementaux dès 1840. En 1844, le besoin de bureaux grandissant à cause de l'installation à Montréal du Parlement canadien, le gouverneur général en vint même à déménager dans la résidence Monklands, sur le flanc ouest du mont Royal. (Wikipédia)



Château Ramezay, dessin, sans date.


Château de Ramezay, gravure, sans date.

Cuisine du Château Ramezay, vers 1890
Source : Wikipédia

Personnages dans la galerie des portraits
Source : Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française.

Dans les années 1890, Montréal est devenue une grande ville industrielle, la métropole économique du Canada. Sa croissance extrêmement rapide confère une grande valeur aux terrains situés au centre-ville qui sont très convoités. Les promoteurs débordent de projets et n'ont que faire des vieilles pierres et des souvenirs nostalgiques. Le progrès et le profit sont les nouveaux leitmotivs. Tous les regards se tournent vers l'avenir. Tous, sauf ceux d'une poignée de passionnés qui combattent pour que le témoignage du passé, pour que la présence de l'histoire au sein de la société, enrichissent la culture et nourrissent le développement.

Des membres influents de la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal, tels que le juge et ancien politicien Georges Baby ainsi que l'archéologue amateur et homme d'affaires William D. Lightall, sont convaincus que la valeur historique du Château Ramezay est bien plus grande que la valeur monétaire du terrain sur lequel il est construit. La Société met alors de l'avant un projet qui mettrait pleinement en valeur ce bâtiment unique, tout en remplissant la mission qu'elle s'est donnée. Il s'agit d'un projet de musée d'histoire permanent, reposant sur les collections rassemblées par les membres de la Société. Après plusieurs mois de représentations diverses, la ville de Montréal accepte de soutenir le projet et acquiert le bâtiment du gouvernement du Québec en 1894. Elle le loue ensuite à la Société pour le montant symbolique d'un dollar. Finalement, grâce au travail assidu des membres de la Société, le premier musée consacré spécifiquement à l'histoire du Canada ouvre ses portes dans le Château Ramezay en 1895. (Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française).

Château de Ramezay, 1890.

En 1705, Claude de Ramezay, nommé gouverneur de Montréal l'année précédente, se fait construire une résidence qu'on peut certainement qualifier d'opulente, dans une colonie modeste comme l'est alors la Nouvelle-France. Elle est construite en pierres des champs, sur trois étages, incluant la cave voûtée et le grenier, et fait 60 pieds de long par 36 pieds de large (18 mètres par 11 mètres). Après le décès du gouverneur Ramezay, en 1724, sa veuve loue la maison au gouvernement qui l'utilise vraisemblablement comme résidence secondaire des intendants de la colonie, lorsqu'ils sont de passage à Montréal. En 1745, les enfants héritiers vendent la résidence à la Compagnie des Indes occidentales, alors responsable de tout le commerce colonial de l'empire français. La Compagnie y effectue des changements majeurs en 1756 - le contrat stipule qu'on y effectuera un « rétablissement et agrandissement » de la maison - qui accroissent les dimensions du bâtiment du tiers. C'est de cette deuxième phase de construction remontant au Régime français, à l'époque où le style des bâtiments urbains en pierre s'est stabilisé en Nouvelle-France, que date une bonne partie du Château Ramezay actuel, les plus vieilles parties remontant à 1705. Plusieurs autres modifications sont survenues par la suite, notamment l'ajout d'ailes secondaires aujourd'hui disparues et le passage d'un toit plus haut et plus pentu au toit actuel. L'autre modification toujours visible consiste en la construction d'une annexe à laquelle on a ajouté deux tourelles décoratives en 1902-1903, dans le style « château » très en vogue à cette époque, qui prolonge le corps principal du bâtiment, côté est.

Les résidents et les usages successifs du Château Ramezay contribuent pour beaucoup à la valeur historique du bâtiment. Outre le gouverneur de Montréal et les intendants de la Nouvelle-France, ainsi que les gouverneurs anglais du Bas-Canada, qui y logeaient ou y travaillaient à diverses périodes, citons tout particulièrement Benjamin Franklin. C'est en effet au Château Ramezay que cet intellectuel a convoqué des représentants canadiens-français pour tenter de les rallier à la cause de la Révolution américaine, en 1776, Montréal étant alors temporairement entre les mains des Américains. Le Château Ramezay et ses ailes secondaires ont aussi abrité successivement le Palais de justice de Montréal, la Cour des magistrats, le ministère de l'Instruction publique et les facultés de médecine et de droit de l'Université Laval à Montréal.

Dans les dernières années du 19e siècle, le gouvernement se désintéresse cependant de ce vieux bâtiment usé et dévisagé par les modifications et ajouts successifs, d'autant plus que le terrain sur lequel il est construit a acquis beaucoup de valeur. On songe donc à le vendre à des promoteurs qui s'empresseraient de le démolir pour y construire du neuf. C'est à ce moment que s'engage le combat de la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal pour sauver le Château Ramezay. (Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française).


Voûte, Château Ramezay, Montréal, QC, vers 1890
    

Château de Ramezay, 1891.


Le Ville acquit l'édifice en 1895. Depuis, de nombreux changements furent apportés. L'aile du contrebas du château fut la première chose à disparaître. Puis, en 1903, d'autres démolitions eurent lieu: l'aile en brique de la rue Saint-Claude, la petite dépendance, (maison du premier concierge) et l'aile nord-ouest (ancien hangar). En 1905, l'électricité fut installée, ainsi que les conduites de gaz et les toilettes.
Depuis 1954, le château a subi plusieurs travaux de restauration à l'extérieur afin de lui redonner son apparence originelle. (wikipédia)


Château de Ramezay, 1894.


Foyer, Château Ramezay, Montréal, QC, vers 1895


La salle Elgin avant sa restauration en 1902, Château Ramezay, Montréal, QC, vers 1895


Château Ramezay, rue Notre Dame, Montréal, QC,1897


Château de Ramezay, bibliothèque de livres canadiens, Le Monde Illustré, 1897.


Château de Ramezay, carte postale, 1900.


Four à pain, Château Ramezay, Montréal, QC, vers 1900


Cuisine du Château Ramezay, Montréal, QC, vers 1900
    

Cuisine du château de Ramezay, carte postale, 1905


Château de Ramezay, sans date.


Vue arrière du Château de Ramezay, sans date.


Château de Ramezay, carte postale, 1905


Château Ramezay, L'Album universel, 1906


Château de Ramezy, carte postale couelru, 19?
Source :http://www.banq.qc.ca/collections/images/notice.html?id=0003729238


Château de Ramezay, carte postale couelur, 19?


Château de Ramezay, carte postale couelur, 19?


Château Ramezay au début du siècle, carte postale couleur.


Château Ramezay, oeuvre du peintre Georges Delfosse.


Château Ramezay, carte postale couleur, entre 1903 et 1907.


Château de Ramezay, carte postale, 1908


Château Ramezay, canon ayant appartenu au navire de guerre français "La Prudente" qui sauta en rade de Louisbourg, en 1758. L'Album Universel, 1906.



Château de Ramezay, carte postale, 1908?


Crâne d'un indien trouvé à Wesmount par M. W.D.Lighthall. -  Crâne d'une jeune indienne.
L'Alburm Universel, 1906.


Cuisine du château de Ramezay, carte postale, 19?


Musée Ramezay, la cloche de Louisbourg, L'Album Universel, 1906.


Musée Ramezay, la cloche de Louisbourg. 2012.
Photographie Jean-Pierre Garand


Foyer, Château Ramezay, Montréal, QC, 1910


Château Ramezay, rue Notre-Dame, Montréal, QC, vers 1910


Canapé appartenant à Lord Sydenham, Château Ramezay, Montréal, QC, vers 1910


Intérieur de la voûte, Château Ramezay, Montréal, QC, 1911
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/VIEW-11506/    

Vue du château de Ramezay, 1913.


Château Ramezay, rue Notre-Dame, Montréal, QC, 1913


Château Ramezay, Montréal, dessin, copie réalisée pour la Publishers Association, 1914-1915


Château de Ramezay, carte postale couleur, 19?


Château de Ramezay, carte postale couleur, 19?


Château Ramezay, carte postale couleur, 19?


Galerie Elgin, château de Ramezay, carte postale, 19?


La Salle canadienne du château de Ramezay, carte postale, 19?


Château de Ramezay, le salon, carte postale, 19?


Château de Ramezay, le salon, carte postale, 19?


Château de Ramezay, voûte Elgin, carte postale, 19?


Chambre d'habitant, château Ramezay, carte postale, 19?


Château Ramezay, chambre Louis XIV, carte postale, 19?


Château Ramezay, l'Est de la Salle du Conseil, carte postale, 19?


Château de Ramezay, salle amérindienne.

Les premières expositions muséales à Montréal
La NASM (Numismatic and Antiquarian Society of Montreal) est à l'origine du musée du Château de Ramezay. Cet organisme avait pour but de collectionner des pièces de monnaie, des tableaux et des médaillons. En 1895, la NASM loue le château à son propriétaire, la corporation de la ville de Montréal. La NASM établira le premier musée d'histoire permanent à Montréal. Jusque là, les musées montréalais étaient éphémères, car ils faisaient difficilement leurs frais et quelques expositions itinérantes s'arrêtaient à Montréal. Quelques musées étaient dédiés aux curiosités, c'est-à-dire «des objets qui sortent de l'ordinaire par leur nature exotique, leur nouveauté, leur originalité ou leur horreur» . La pratique muséale se scientifise à cette époque. On sent une volonté de classement, de sélection dans les expositions.
Les activités du musée ont pour but de montrer que la Confédération est la «situation idéale pour les Canadiens». Les expositions appellent à la bonne entente entre les Canadiens-Français et les Canadiens-Anglais. Elles sont aussi le témoin de l'essor économique du Canada ainsi que de l'identité culturelle canadienne telle que vue par la bourgeoisie montréalaise. Ainsi, les objets exposés sont autant reliés aux anglophones qu'aux francophones. (http://www3.sympatico.ca/vickylapointe/ramezay/texte2.htm)


Château Ramezay, Entrée de l'Est, carte postale, 19?


Château de Ramezay, cheminée dans la Rallonge Est, carte postale, 19?


Château de Ramezay, carte postale, 19?


Château de Ramezay, entre 1900 et 1925,
Source : Bibilothèque et Archives Canada


Voiture utilisée par Lord Elgin (lorsque les manifestants lui ont lancé des pierres), exposée au Château Ramezay, Montréal, QC, vers 1930


Château de Ramezay, 1932.
Source : Bibilothèque et Archives Canada


Timbre poste représentant le château de Ramezay émis le 15 juin 1938.
Source : Bibilothèque et Archives Canada


Château de Ramezay, dessin E. Neumann, vers 1940-1949.


MM Cole, L. A. Renaud, Tom et Mme Anna O'Dowd dans la Galerie Elgin (non daté)
Source : Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française.


Vue de la façade principale avant les travaux de rénovation, 1973.
Source : Université de Montréal


Period-room du bureau du gouverneur, avant 1975.
Source : Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française.


Visite guidée, musée Ramezay, 1983.
Source : Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française.


Jusqu'aux années 1970, la restauration du bâtiment, effectuée tous les 20 ou 25 ans, n'altère guère son style extérieur ni son aménagement intérieur, à l'exception des travaux réalisés en 1902-1904. Mais en 1972, en pleine montée du nationalisme québécois et en accord avec une nouvelle vogue dans la restauration, le Château Ramezay se transforme en profondeur. Pour la première fois, des professionnels participent aux travaux de restauration et d'aménagement. La Fondation privée Mcdonald-Stewart investit la somme considérable d'un million de dollars afin de redonner au Château Ramezay une allure principalement inspirée de la Nouvelle-France. Comme à la Place Royale, à Québec, restaurée à la même période, on décide de « refaire » du vieux. Les boiseries intérieures datant du 19e siècle sont éliminées. On nettoie tout l'intérieur jusqu'aux murs de pierres, qu'on recouvre de crépi, comme autrefois. Sont évacuées également les collections du musée qui couvrent le Régime anglais, afin de privilégier le Régime français. On tente de reconstituer le plus fidèlement possible la résidence du gouverneur Ramezay, en ne conservant que deux pièces datant de l'époque des gouverneurs anglais. Enfin, on installe des boiseries authentiques provenant des bureaux de la Compagnie des Indes occidentales à Nantes, en France, dans une autre section du musée. Par ces travaux d'envergure et par les nouvelles expositions mises en place en 1976-1977, le Musée du Château Ramezay devient un musée ethnologique, où le public peut découvrir principalement le mode de vie des habitants de la Nouvelle France et des autochtones aux 17e et 18e siècles. ( Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française).

Musée Château Ramezay, cuisine, 1999


Musée du château Ramezay
Source : Musée du châeau Ramezay


Musée de Ramezay, salon de Nantes.
Les boiseries proviennent d'un Hôtel particulier de Nantes exposées dans le Pavillon
de la France durant l'exposition internationale à Montréal (1967). Le Musée en a fait
 l'acquisition et l'ensemble décore actuellement l'un des salons du musée.
Photographie Jean-Pierre Garand.

Jardin à la française à l'arrière du château Ramezay.
Photographie Jean-Pierre Garand


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