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lundi 22 octobre 2012

Restaurant le 9e chez Eaton




Restaurant le 9e du magasin Eaton
Le nom original du restaurant est L'île-de-France
Source : Héritage Montréal


Le magasin EATON situé rue Sainte-Catherine, Montréal.


Le 9e étage de l’ancien magasin Eaton et son restaurant constituent un exemple majeur et remarquablement intègre d’architecture intérieure Art Déco par leur aménagement et leur décor évocateurs des grands paquebots, leurs œuvres d’art et leur mobilier. Dans la mémoire collective montréalaise, le 9e est un lieu associé à la vie des grands magasins du centre-ville et l’objet d’une légende qui veut qu’il s’agisse d’une réplique de la salle à dîner du paquebot Île-de-France ce que rien n’avère bien qu’il soit vrai que bien des architectes de l’époque s’inspiraient des formes navales, créant ce qu’on appela le style « Paquebot » ou Streamline Modern. Son architecte est le français Jacques Carlu (1890-1976) qui a construit le Palais de Chaillot à Paris et œuvra aux États-Unis ainsi que pour la maison Eaton à Montréal et Toronto.
En 2000, la ministre de la Culture classait comme monument historique, la salle à manger, son foyer promenoir ainsi que le mobilier et les murales et bas-reliefs du restaurant suite à la demande déposée par Héritage Montréal.  La transformation de l’ancien magasin Eaton en centre commercial a entraîné la démolition de la cuisine du restaurant du 9e étage, dont certains des équipements anciens ont été sauvegardés et entreposés en vue d’un éventuel retour. (Héritage Montréal)

Projet de l'architecte pour la salle à manger.

 
Restaurant le 9e chez Eaton
Source : Héritage Montréal


Salle d'attente - le 9e chez Eaton
Source :  Mtlurb.com


Restaurant 9e chez Eaton
Source : Héritage Montréal


Restaurant le 9e chez Eaton
Source : journalmetro.com


Restaurant le 9e, carte postale.
Soure : Héritage Montréal


La valeur patrimoniale du restaurant de l'Île-de-France repose sur son intérêt architectural. Cet espace commercial s'inscrit, en effet, parmi les premières oeuvres Art déco au Québec. Ce style apparaît pendant l'entre-deux-guerres et est consacré par l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de Paris en 1925. L'Art déco est présent en architecture, mais aussi et surtout dans la conception de mobilier, d'objets décoratifs et d'affiches. Il se veut à la fois classique par sa composition (le plan symétrique, par exemple) et moderne par ses lignes épurées. Dans le restaurant de l'Île-de-France, le classicisme s'exprime par la longue nef de plan rectangulaire de la vaste salle à manger, les seize piliers de marbre qui la rythment et l'architrave qu'ils supportent. Les fenêtres en longueur dans le bandeau de l'architrave, les ornements géométrisés et l'emploi de nouveaux matériaux (garde-corps en acier satiné et plancher en linoléum bicolore, par exemple) expriment la modernité. Le décor du restaurant de l'Île-de-France s'inspire également de celui de la salle à manger du paquebot français du même nom. Aujourd'hui, le restaurant de l'ancien magasin Eaton est considéré comme l'un des exemples les mieux réussis du style Art déco à Montréal et au Québec.
La valeur patrimoniale du restaurant de l'Île-de-France repose aussi sur sa représentativité en tant qu'espace commercial complémentaire d'un grand magasin et pour son intérêt ethnologique. Au début du XXe siècle, les grands magasins se dotent de salles de spectacle, de restaurants, de salons de coiffure et d'aires de repos pour attirer la clientèle. Ils comptent ainsi parmi les rares lieux publics de sociabilité féminine. C'est le cas du restaurant de l'Île-de-France où, jusque dans les années 1960, en plus de se restaurer, les clientes et les clients pouvaient assister à des défilés de mode dans le foyer-promenoir.
La valeur patrimoniale du restaurant de l'Île-de-France repose également sur son association avec le grand architecte français Jacques Carlu (1890-1976). Récipiendaire du Grand Prix de Rome en 1919 (la plus haute distinction attribuée à un élève de l'École des beaux-arts de Paris), il occupe un poste de professeur d'architecture au Massachussetts Institute of Technology de 1924 à 1933 et dirige l'École d'art américaine de Fontainebleau environ au même moment. Figurant parmi les maîtres de l'Art déco, il est considéré comme le représentant de l'architecture moderne française en Amérique. Carlu y connaît en effet une grande fortune critique. La publication de ses projets et réalisations dans certaines des meilleures revues étasuniennes spécialisées en architecture et en design, comme « The Architectural Record » et « Pencil Point », en témoigne. Sa réalisation la plus connue est le palais de Chaillot à Paris érigé à l'occasion de l'exposition universelle de 1937. Il est aussi reconnu pour la qualité de ses aménagements intérieurs, et notamment pour celui du restaurant de l'Île-de-France.
La valeur patrimoniale du restaurant de l'Île-de-France repose en outre sur son authenticité et son bon état de conservation. Essentiellement, il présente encore l'aspect qu'il avait lors de son ouverture en 1931. La plupart des matériaux d'origine ont été conservés, notamment le plancher du foyer en marqueterie de chêne et de noyer ainsi que les marbres des piliers et des murs.
(Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005)

Restaurant le 9e chez Eaton, 1999.
Source : Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal


Restaurant le 9e, murale à l'une des extrémités de la salle.
Source : Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal


Restaurant le 9e, vase en albâtre sur socle.
Source : Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal


Le 9e étage, chapiteau et décoration murale art déco
Source : Université de Montréal


Restaurant le 9e chez Eaton
Source : Université de Montréal


Restaurant le 9e chez Eaton
Source : Université de Montréal


Restaurant le 9e chez Eaton
Source : Université de Montréal


Restaurant le 9e chez Eaton
Source : Wikipédia


Restaurant le 9e chez Eaton
Source : Wikipédia


Restaurant le 9e chez Eaton - coin de service.
Source : Wikipédia


Restaurant le 9e chez Eaton - détail du plafond.
Source : Wikipédia


Salle à manger Le 9e chez Eaton



Salle à manger Le 9e chez Eaton
Source : Mtlurb.com


Le 9e étage chez Eaton


Le 9e étage chez Eaton - salle d'attente.

vendredi 12 octobre 2012

Pont Victoria


Pont Victoria, vu de l'autoroute Bonaventure..
Source : Wikipédia

Ouvert en 1859, le pont Victoria à Montréal (Québec), a été le premier pont construit sur le fleuve Saint-Laurent ; pont tubulaire à l'origine, c'est aujourd'hui un pont en charpente métallique ; il enjambe le fleuve entre l'île de Montréal et la ville de Saint-Lambert sur la rive droite. Le pont est détenu et exploité par le Canadien National en partenariat avec le gouvernement fédéral et le Ministère des transports du Québec.
Le pont est d'abord nommé Grand pont Victoria ; en 1897, après rénovations, il commémore le jubilée de la reine ; il reprend son nom de Pont Victoria en 1978. Il mesure environ 3 km et comporte 24 éperons brise-glace. (Wikipédia)



Pont Victoria, plan, 1850-1885.


Pont Victoria, plan, 1850-1885.


Pont Victoria, du début des travaux en 1854 jusqu'à l'achèvement du pont en 1859


Pont Victoria, 1850-1885.


Pont Victoria, 1857.


Présentation du pont en 1854
Source : Wikipédia


Pont Victoria, vers 1855.


Le pont tubulaire Victoria, 18?


Pont Victoria, 18?


Pont Victoria, carte postale couleur, date inconnue.


Lors de sa construction, le pont Victoria figure parmi les ouvrages les plus audacieux de son époque. D'abord destiné au trafic ferroviaire, le pont Victoria confond tous les sceptiques… En 1850, ils sont nombreux à douter de la possibilité de réussir un ouvrage d'une telle envergure. Mais, force fait loi : l'arrivée du chemin de fer et le rôle de Montréal, plaque tournante du commerce au Canada, rendaient nécessaire la construction d'un pont ferroviaire pour franchir le fleuve Saint-Laurent. Il fallait à tout prix relier cette ville entourée d'eau au vaste marché américain. La compagnie du Grand Tronc lance un gigantesque chantier de construction. Le grand ingénieur Robert Stephenson dessine les plans d'un pont tubulaire en plaques de fer rivetées.
Une véritable frénésie anime la population de Montréal et ses gens d'affaires. Pendant sa construction qui démarre en 1854, on appelle déjà le pont Victoria, « la huitième merveille du monde! » Les festivités commencent pendant son édification, avant même son inauguration officielle. Parmi les plus remarquables, un banquet accompagné d'un orchestre est offert à l'intérieur du premier pilier achevé, à vingt mètres sous le niveau des eaux! Le 12 décembre 1859, le pont est ouvert à la circulation ferroviaire mais les réjouissances sont à leur comble lorsque le jeune prince de Galles âgé de 19 ans pose la dernière pierre, le 25 août 1860. Pendant plusieurs jours, des bals et des démonstrations de fierté se succèdent : le pont Victoria est plus long pont ferroviaire du monde et le premier à enjamber le fleuve Saint-Laurent. (Héritage Montréal)


Gravure du pont Victoria
Source : Division des archives de l'Université de Montréal, © Héritage Montréal

Piliers, vus depuis le centre, pont Victoria, Montréal, QC, 1858
Travaux au pont Victoria, Montréal, QC, 1858


Échafaudage pour la pose du premier tube du côté sud,
 pont Victoria, Montréal, QC, 1858


 Vue en aval de la culée nord, pont Victoria, Montréal, QC, 1858


Intérieur du pont Victoria, Montréal, QC, 1858
Source :  Musée McCord, © Héritage Montréal


Dessus du batardeau no 8, pont Victoria, Montréal, QC, 1858
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/N-0000.193.150.2/


Piliers et ouvrages depuis le haut du tube, pont Victoria, Montréal, QC, 1858
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/N-0000.193.124/

  
Le pont Victoria en construction, 1859.
Source : Wikipédia


Hommes détruisant un caisson-batardeau, pont Victoria, Montréal, Qc, 1859
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/VIEW-7023.0/  

Tube central, pont Victoria, Montréal, QC, 1859
Source :  Musée McCord, © Héritage Montréal


Structure du tube et échafaudage no 8, pont Victoria, Montréal, QC, 1859
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/N-0000.193.127/


Pose de la première pierre du pilier no 11, pont Victoria, Montréal, QC, 1859
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/N-0000.193.104.2/  

Le pont tubulaire en construction 1859
Source  :http://www.vieux.montreal.qc.ca/plaque/horizon/gares/fra/10_01.htm


Locomotive « Trevithick » du chemin de fer du Grand Tronc,
 utilisée pour la maquette du pont Victoria, Montréal, QC, 1859


Pose de la pierre du monument marquant les tombes
de 6 000 immigrants, pont Victoria, Montréal, QC, 1859


Construction du tablier du pont Victoria, 1860.


Partie inférieure du tube central, pont Victoria, Montréal, QC, 1859


Toit du pont Victoria, 1860.


Le pont Victoria en construction, 1860.


Entrée du tube du pont Victoria, 1860.


Salle du banquet dans la culée nord du pont Victoria, Montréal, QC, 1859


Le pont tubulaire (1854-1859)
Le pont Victoria, commencé au printemps 1854, achevé en 1859, était dans son premier état un pont tubulaire, constitué, tout comme le pont Britannia et le pont ferroviaire de Conwy, au Pays de Galles, d'un long tube (conçu par Robert Stephenson et Alexander McKenzie Ross) composé d'éléments de fer forgé préfabriqués en Angleterre. Le tube reposait sur des piles de maçonnerie renforcées de becs brise-glace très massifs. (Wikipédia)

Pont Victoria, plan général des travaux, 1860.


Le pont Victoria, 1860.


Pose de la dernière pierre par le prince de Galles, estampe de George Henry Andrews, 1860.
Source : Wikipédia


Billet pour l'inauguration du pont Victoria, 1860.
Source: Division des archives de l'Université de Montréal, © Héritage Montréal


Truelle utilisée par le prince de Galles pour terminer le pont Victoria
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/M985.230.5027.1/    


La médaille du pont Victoria


James Hodges, ingénieur responsable de la construction
 du pont Victoria, Montréal, QC, 1865


Dessin des feux d'artifices pour l'inauguration du pont Victoria
Source :  Division des archives de l'Université de Montréal, © Héritage Montréal


Invités de marque à l'inauguration du pont Victoria Jubilee
Source :  Transports Québec © Héritage Montréal

Le prince de Galles vint l'inaugurer au nom de la reine Victoria, sa mère, en 1860. Premier lien de l'île de Montréal à la terre ferme, il était alors réservé au chemin de fer. Au total, 3 000 personnes ont travaillé à sa construction, dont l'ingénieur James Hodges (1814-1879). C'était alors le plus long pont au monde. (Wikipédia_)


Le pont Victoria et Saint-Lambert, port de Montréal, QC, 1863


Pont Victoria, 1887.


Entrée du pont Victoria, 1896.
Source :  Musée McCord, © Héritage Montréal


Les travailleurs ayant participé à la construction du pont Victoria
1897-1899
Source :  Bibliothèque de l’Université McGill, © Héritage Montréal


Pont Victoria, carte postale couleur, 1899?



Pont Victoria, Montréal, QC, 1899 (?)


Changement du tube du pont Victoria, 1898
Source : Wikipédia

La construction du pont Victoria est l'une des plus grandes innovations technologiques du 19e siècle. Il s'agit d'une entreprise colossale, autant au point de vue de l'ingénierie que de la logistique.
Plus de 3 000 ouvriers pour une bonne part d'origine irlandaise participent à ce chantier d'une ampleur titanesque. Afin de maximiser le nombre d'heures de travail, une grande partie des ouvriers est logée dans « Victoriatown», des baraquements temporaires construits à Montréal et sur la rive-sud, à Saint-Lambert. Au chantier, se retrouvent aussi des enfants âgés entre 9 et 15 ans.
Il faut imaginer les défis qui se présentent à l'ingénieur James Hodge, directeur du chantier qui construit ce tube fermé. L'environnement est un défi en soi : les eaux gèlent en hiver, le fleuve y atteint une largeur de 2,5 km et le courant file jusqu'à 11 noeuds. Il faut donc installer des caissons pour travailler en cale sèche et pour ancrer solidement les piliers. Plus de 1 500 000 rivets sont posés pour arrimer cet ouvrage gigantesque réalisé en cinq ans et cinq mois!
La forme tubulaire du pont en fait un véritable sarcophage lorsque l'huile et le charbon remplacent le bois pour propulser les machines, à partir des années 1870. Prisonnière de ce tube, une fumée dense et noire provoque de nombreux malaises pendant ce passage entre Montréal et Saint-Lambert. Avant de franchir le pont, le conducteur doit d'ailleurs arrêter le train afin de s'assurer que toutes les fenêtres des wagons sont bien fermées! (Héritage Montréal)


Le pont Victoria en 1898.
Source : Wikipédia

Travailleurs à l'entrée du pont Victoria
Source :  Courtoisie de la Collection historique Bell Canada, © Héritage Montréal


Hommes posant à l'entrée du pont Victoria Jubilee
Source : Transports Québec © Héritage Montréal


Photographie du tablier du pont Victoria
Source :  Bibliothèque de l’Université McGill, © Héritage Montréal


Le pont à charpente à treillis (1898)
En 1898, le tube fut déposé et remplacé par un tablier à poutres en treillis, créant ainsi le « Victoria Jubilee Bridge », qui permet encore aujourd'hui la circulation à la fois ferroviaire et routière. Les piliers furent très peu modifiés. Lors de ces travaux, les poutres furent construites autour du tube, puis on procéda au démontage de celui-ci. Ainsi, la circulation ne fut pas interrompue.
Lors des travaux d'aménagement de la Voie maritime du Saint-Laurent, en 1958, on ajouta la voie de contournement de Saint-Lambert.(Wikipédia)


Pont Victoria, carte postale couleur, date inconnue.
Source: Héritage Montréal

Le trafic ferroviaire entre Chicago et Montréal exigera une double voie ferrée, ce que ne peut offrir la structure tubulaire d'ailleurs peu protégée des vents latéraux. En 1897-1898, on remplace ce long tube par un treillis d'acier, une structure ouverte, à plus grande portée avec deux voies ferrées au lieu d'une et une voie carossable en porte-à-faux, de chaque côté. Il s'agit du pont Victoria Jubilee tel que nous le connaissons aujourd'hui. Lors de son érection, des ouvriers mohawks de Kahnawake s'y forgent d'ailleurs une réputation légendaire pour leur capacité à défier le vertige de travaux en hauteur. (Héritage Montréal)


Pont Victoria, carte postale couleur, entre 1902 et 1920.


Pont Victoria, 1908?


Pont Victoria, carte postale, 1908?


Tramway de la M&SC à sa sortie du pont Victoria à St-Lambert (1909)


Pont Victoria, 1919.


Pont Victoria, 1919.


Ville de Montréal et pont Victoria, 193?


Pont Victoria, 1948.


Pont Victoria. Livret de 50 passage pour automobile. Canadien National
Source : "http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/M2006.127.5/


Puisque le pont Victoria enjambe une écluse, il se sépare en deux routes distinctes, permettant de ne pas immobiliser le trafic lorsqu'un
bateau entre dans l'écluse.


Pont Victoria de nos jours.



Pont Victoria de nos jours.
Source : Wikipédia