Église de la Visitation
Source : Wikipédia
L'église de la Visitation-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie que l'on nomme aussi plus simplement l'église de la Visitation, est la seule église de style traditionnel québécois sur l'île de Montréal. Construite en pierres des champs entre 1749 et 1751, elle est la plus ancienne église de Montréal encore debout. Elle est située au 1847, boulevard Gouin est, au Sault-au-Récollet dans l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, à Montréal.(Wikipédia)
Église de la Visitation de la Bienheureuse-Vierge-Marie
Connue aussi sous les noms d'église du Sault-au-Récollet.
Maître-maçon : Charles Guilbault
Architectes chargés de la décoration intérieure de l'église : Philippe Liébert, Louis-Amable Quévillon et David-Fleury David
Architecte chargé d'agrandir l'église et d'en reconstruire la façade : John Ostell
Dates de construction de l'église d'origine : 1749-1751
Date d'inauguration : 12 juin 1752
Dates de réalisation des deux principales phases de la décoration intérieure : 1764-1775, 1816-1827.
Dates d'agrandissement de l'église et de reconstruction de la façade : 1850-1852.
Arrière de l'église de la Visitation
© Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Plaque commémorant les martyrs canadiens
Source : BANQ
En 1615, le père Joseph Le Caron, en compagnie de Samuel de Champlain, s'arrête aux rapides de la rivière des Prairies et emprunte le chemin de portage des Amérindiens. Il y célèbre la première messe sur l'île de Montréal. En 1625, le récollet Nicolas Viel, un missionnaire français, et son compagnon Ahuntsic, un jeune français vivant à l'Amérindienne, se noient dans les rapides. Ce lieu est désormais nommé Sault-au-Récollet.
En 1696, le sulpicien Vachon de Belmont construit le fort Lorette à l'emplacement actuel de l'ensemble paroissial et établit une mission amérindienne. Cette mission est déplacée à Oka en 1721 et on assiste au début de la colonisation de la côte de Nouvelle-Lorette.
En 1726, les sulpiciens construisent une digue entre la rive et l'île de la Visitation. Dès 1728, on y compte trois moulins alimentés par la force des rapides. L'énergie hydraulique permet de moudre le grain en farine et d'actionner des scies qui préparent les planches nécessaires à la construction.
En 1736, le peuplement des campagnes environnantes suscite la création de la paroisse de la Visitation-du-Sault-au-Récollet. La chapelle du fort Lorette sert de lieu de culte jusqu'à l'édification d'une nouvelle église en 1751. L'église de la Visitation-du-Sault-au-Récollet, qui subsiste encore, est la plus ancienne de Montréal (http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche_zone.php?&id=1031).
Église La Visitation du Sault au Récollet, près de Montréal, QC, vers 1895
Intérieur de l'église de la Visitation
© Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Intérieur de l'église de la Visitation
Intérieur de l'Église La Visitation de la Bienheureuse-Vierge-Marie (détail de l'autel avec retable)
©Fondation du patrimoine religieux du Québec, ©Héritage Montréal
Vue du plafond de l'Église La Visitation de la Bienheureuse-Vierge-Marie
©Fondation du patrimoine religieux du Québec, ©Héritage Montréal
Intérieur, détail des voûtes du sanctuaire
Source : Université de Montréal
Tribune de l'orgue
Source : Université de Montréal
Façade de l'église de la Visitation onstruite en pierres des champs vers 1750.
Fondation du patrimoine religieux du Québec
©Fondation du patrimoine religieux du Québec, ©Héritage Montréal
Église de la Visitation.
Vue de la façade néoclassique flanquée de deux tours-clochers à double lanterne.
Source : Université de Montréal.
Quelques années après la fondation de la paroisse, le curé Guillaume Chambon de la fabrique de la paroisse de la Visitation de la Bonne Vierge Marie fait ériger une église pour remplacer la chapelle de fort Lorette construite par les Sulpiciens à la toute fin du 17e siècle, devenue désuète. Située au bord de la rivière des Prairies, l'église est inaugurée en 1752. Entre 1764 et 1836, des artistes talentueux décorent l'intérieur.
Pour accueillir le nombre croissant de paroissiens, la nef de l'église est augmentée de deux travées et d'une nouvelle façade au milieu du 19e siècle. Les clochers sont ajoutés vers 1870.
Aujourd'hui encadrée d'un presbytère et de la maison du sacristain tout deux construits en 1883 ainsi que d'une salle paroissiale, l'église de la Visitation est l'un des plus beaux joyaux du secteur encore en usage.(Héritage Montréal).
Église La Visitation et scène de campagne, Aquarelle
Ville de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
Basée sur un plan dit récollet, l'église sans transept est formée d'une nef et d'un choeur rectangulaires, d'un chevet plat ainsi que d'une double sacristie. Auparavant surmontée d'un clocher unique, la façade est reconstruite au 19e siècle, suivant les plans d'agrandissement que l'architecte Joseph-Omer Marchand propose à l'architecte John Ostell. Marquée par une architecture baroque et néoclassique, elle est formée d'un portail à fronton triangulaire entouré de deux tours ornées, chacune surmontée d'une flèche.
Réalisée entre 1764 et 1836, la décoration intérieure, oeuvre des plus grands artistes québécois, est digne de mention. Au 18e siècle, le sculpteur Philippe Liébert réalise les portes du sanctuaire, une partie de l'actuel tabernacle du maître-autel et la chaire originale, aujourd'hui remplacée par celle de Vincent Chartrand. Également sculpteur, Louis-Amable Quévillon conçoit de nombreux éléments dont le chandelier pascal, les tombeaux des trois autels et deux tabernacles. Au 19e siècle, David Fleury-David sculpte et décore la majorité de l'église, dont les superbes voûtes à motifs géométriques et floraux, le retable du maître-autel et l'entablement. Outre ces éléments décoratifs, une cinquantaine d'oeuvres d'art classées - orfèvrerie, peintures, mobilier - ornent l'église. (Héritage Montréal).
L'église La Visitation et la maison du sacristain de côté - 1926
de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
Intérieur de l'église La Visitation, 1926.
de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
John Ostell (1813-1892)
Architecte-arpenteur, John Ostell trace entre autres le premier plan complet de la ville de Montréal en 1840 et celui du cimetière Côte-des-Neiges en 1854. Parallèlement à ses travaux d'arpentage, John Ostell est aussi l'architecte le plus en demande à Montréal pour la construction de résidences privées, de bâtiments publics (Palais de justice 1850-56), de commerces, d'usines (Redpath Sugar 1854) et d'édifices religieux. Parmi les réalisations d'ordre religieux de John Ostell, notons particulièrement l'Église et le presbytère Notre-Dame de Grâce de 1851 à 1853. Historiquement, le caveau de l'Église Notre-Dame de Grâce est le lieu de sépulture en 1858, de Jacques Viger, premier maire de Montréal.(Héritage Montréal)
En tant qu'architecte, John Ostell a une grande renommée lui permettant d'obtenir des commandes importantes pendant les années 1850. Bien qu’il soit anglican, il exécute une bonne partie de ses ouvrages religieux pour les sulpiciens et pour Mgr Ignace Bourget.
Ses principaux travaux sont le Vieux palais de justice de Montréal (1850-1856), l'église Notre-Dame-de-Grâce (1851), l'église Sainte-Anne de Griffintown (1852), la réfection de la façade de l'église de la Visitation au Sault-au-Récollet, une nouvelle aile pour la prison des Patriotes, au Pied-du-Courant (1852-1854), le Grand séminaire de Montréal, rue Sherbrooke (1854-1857), le McGill Arts Building (1839-1843) et la McGill Normal School en 1845, pavillon de l'Université McGill. Il sera aussi, en 1852, le concepteur de l'édifice Frothingham et Workman, la plus grande quincaillerie de gros au Canada (l'actuel 147 rue Saint-Paul Ouest) et, vers la même époque, de la raffinerie de sucre de John Redpath sur les berges du canal Lachine. (Wikipédia).
Vue du clocher de l'église vers l'Île-de-la-Visitation et le barrage, 1933.
© Ville de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
Église de la Visition, 1975
Source : BANQ - Pistard
Presbytère La Visitation, 1975.
Ville de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
Église La Visitation et la maison du sacristain, 1976.
© Ville de Montréal, Gestion de documents et archives, © Héritage Montréal
Église de la Visitation et presbytère. 1977
Source : BANQ-Pistard
Porte menant à la sacristie
Source : BANQ - Pistard
Maître-autel, photographié en 1977.
Source : BANQ - Pistard
Intérieur, Église de La Visitation, 1989
Brian Merrett, www.archiguides.com, réf.013X, © Héritage Montréal
Vitrail
Source : BANQ - Pistard
Intérieur 1977
Source : BANQ - Pistard
Église de la Visitation, 2009.
Source : Université de Montréal
Vue de la travée centrale de la façade principale.
Source : Université de Montréal
Extérieur, vue de l'entrée latérale gauche couronnée d'un fronton cintré.
Source : Université de Montréal
Extérieur, vue d'une porte latérale murée.
Source : Université de Montréal
Extérieur, vue d'une fenêtre en plein cintre encadrée de contreforts en béton
Source : Université de Montréal
Extérieur, vue de la sacristie.
Source : Université de Montréal
Extérieur, vue de l'entrée de la sacristie.
Source : Université de Montréal
L'église est classée monument historique par le gouvernement du Québec depuis 1974, tout comme les oeuvres d'art qui l'ornent. Identifiée Immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle, elle fait partie du site du patrimoine de l'Ancien-Village-du-Sault-au-Récollet, créé en 1992 par la Ville de Montréal. La maçonnerie de la façade est restaurée en 2006. Le toit de l'église est restauré en 1990 tandis que celui du presbytère l'est en 2003. Une aire de protection d'environ 150 mètres est établie autour de l'église.
Bravo pour les magnifiques photos!
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