Montréal, je me souviens !: Église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

Une somptueuse église pour le projet de cathédrale de l’est

Façade de l'Église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

Située au 1855, rue Dézéry, Montréal (Québec) H1V 2S1

Fondation du patrimoine religieux du Québec

©Fondation du patrimoine religieux du Québec, ©Héritage Montréal

"À l'époque où Hochelaga-Maisonneuve entre dans une phase de révolution industrielle, de nombreux ouvriers catholiques-français s'installent dans le quartier. Pour la pratique du culte, une paroisse est constituée en 1867 entre les rues Frontenac, Longue-Pointe (Vimont), Côte de la Visitation (Rosemont) et le fleuve : la Nativité-de-la-Sainte-Vierge d'Hochelaga. C'est l'une des premières à se détacher de l'unique paroisse Notre-Dame lorsque Mgr. Bourget demande à Rome de découper le territoire contrôlé par les Sulpiciens.

Après avoir utilisé une petite chapelle coin Dézéry et Sainte-Catherine, nommée « Chapelle du courant Sainte-Marie » puis chapelle « Nativité-de-la-Sainte-Vierge », la paroisse fait bâtir une église sur des terrains donnés par Victor Hudon, Joseph Léveillé et Gilbert Provost. Inaugurée en 1877, elle fait l'objet de modifications en 1890 et en 1900, mais est presque entièrement incendiée en 1921, seule la façade lui résistant. Elle est reconstruite en 1922-1923, plus grandiose, pour servir de « cathédrale de l'est », bien qu'elle ne porte jamais ce titre officiellement.

À partir de 1937, diverses réfections et modifications mineures sont réalisées au fil du temps." (Héritage Montréal).

Église Nativité-de-la-Sainte-Vierge, 1900

Atelier d'histoire d'Hochelaga-Maisonneuve

Eglise de la Nativité, Hochelaga, Montréal, QC, vers 1910
Source : http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/collection/artefacts/MP-0000.826.8/

Façade de l'église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

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L’église, de style romano byzantin, est pourvue de clochetons coniques et d’un campanile monumental qui rappelle les cathédrales italiennes.

La façade évoque la Transfiguration : sur le pinacle, le Christ transfiguré ; au-dessous, de chaque côté de la rosace, les statues des prophètes Moïse et Élie avec l’inscription de la parole de Pierre « Il fait bon ici » ; plus bas, en bas-relief, les médaillons sculptés des apôtres témoins de la scène, Pierre, Jacques, Jean, et une colombe symbolisant le Saint-Esprit. (Source : Atelier d’histoire Hochelaga-Maisonneuve)

Façade de l'église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

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Façade de l'église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

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© Ville de Montréal. Gestion des documents et archives (R-3396.2), © Héritage Montréal

Brochure de l'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, Hochelaga, Mai 1942

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Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, Hochelaga, carte postale, 19?
Source : http://www.banq.qc.ca/collections/images/notice.html?id=0002631132

Église Nativité-de-la-Sainte-Vierge, extérieur
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© Ville de Montréal. Gestion des documents et archives (R-3396.2), © Héritage Montréal

Presbytère de l'église Nativité-de-la-Sainte-Vierge
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© Ville de Montréal. Gestion des documents et archives (R-3396.2), © Héritage Montréal

Partant des anciens murs, les architectes dessinent un plan rectangulaire avec choeur en saillie et abside en hémicycle. Ils surélèvent davantage l'église, dressent 14 clochetons coniques sur le toit en cuivre, ajoutent un campanile à l'italienne surmonté d'une flèche et doté de cinq cloches, conférant au bâtiment une prestance.

De style gothique, la façade en pierre à trois portails rappelle la Transfiguration : Christ transfiguré, statues des prophètes Moise et Élie, inscription « Il fait bon ici », colombe du Saint-Esprit, apôtres en médaillons sculptés.

L'intérieur romano-byzantin est splendide avec ses trois coupoles immenses élaborées selon une technique romaine. Dessinée par Venne et réalisée par Carli et Petrucci, la frise de la nef à trois vaisseaux, avec sa série de grandes colonnes profilant une arcade jusqu'au choeur, illustre « L'Apothéose de la Vierge Marie » et évoque des personnalités importantes dans l'histoire de Montréal. Venne, Carli et Petrucci conçoivent également le maître-autel en pierre et en marbre, les deux autels latéraux, la balustrade du choeur, le chemin de croix en pierre et plâtre et les statues des douze apôtres. Dans les années 1960, Guido Nincheri complète le décor par 14 magnifiques verrières. (Héritage Montréal)

Détail du portique de l'Église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

Fondation du patrimoine religieux du Québec

©Fondation du patrimoine religieux du Québec, ©Héritage Montréal

Intérieur de l'Église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

Fondation du patrimoine religieux du Québec

©Fondation du patrimoine religieux du Québec, ©Héritage Montréal

Vue rapprochée de l'autel de l'Église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

Fondation du patrimoine religieux du Québec

©Fondation du patrimoine religieux du Québec, ©Héritage Montréal

La décoration intérieure a été confiée en 1921 aux artistes montréalais Alexandre Carli et Nicholas Petrucci qui bénéficiaient d’une excellente réputation de statuaires. Outre le maître-autel en pierre et en marbre, on leur doit les deux autels latéraux, la balustrade du chœur, le chemin de croix en pierre de Caen enduite de plâtre et, au-dessus de la frise, les statues des douze apôtres.

L’œuvre la plus spectaculaire de Carli et Petrucci est sans contredit la frise monumentale de l’Apothéose de la Vierge Marie, installée en 1927. Elle présente 27 tableaux évoquant la vie de la Sainte-Vierge, les instituts religieux et les évêques de Montréal ainsi que les fondateurs de cette ville.

Cette frise comporte 320 personnes, grandeur nature, fabriquées en plâtre ou en poussière de marbre délayée dans de la colle. Ses dimensions sont impressionnantes : elle mesure 2,14 mètres de hauteur et orne tout le pourtour de l’église.

Consacrées à la Vierge, les 14 verrières, réalisées en 1964-1965, sont l’œuvre du maître Guido Nincheri.

Intérieur de l'église Nativité-de-la-Sainte-Vierge

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En 1929, la T. Carli-Petrucci Limitée est une jeune entreprise regroupant des statuaires et modeleurs de deux familles d’origine italienne illustres dans le domaine. Elle est située rue Notre-Dame, tout près de la rue Bonsecours. A ce moment, la maison est dirigée par Alexandre, Carlo, Urbain et Vincent Carli ainsi que par Nicholas Petrucci.
La compagnie est née en 1923 de la fusion de deux ateliers de statuaires-modeleurs : ceux de T. Carli et de Petrucci & Frères. La maison T. Carli a été fondée par Thomas Carli et Carlo Catelli en 1867. Lorsque Carli meurt en 1906, ses quatre fils - Alexandre, Charles, Edmond et Ferdinand - prennent la relève. La Première Guerre mondiale pousse leurs cousins Apollo, Carlo, Urbain et Vincent à dissoudre leur entreprise, la Carli & Frères, et à joindre l’atelier T. Carli. Cette maison se spécialise alors dans la fabrication de chemins de croix, de statues et de monuments. La Petrucci & Frères a, quant à elle, été fondée en 1910. Elle se spécialise dans la fabrication de statuettes, bibelots, vases et lampes en plâtre. C’est dans le souci de développer la statuaire religieuse que Aimé et Nicholas Petrucci entreprennent des démarches qui conduisent à la fusion des deux ateliers.
Alexandre Carli est le sculpteur attitré de la T. Carli-Petrucci Limitée. Il s’en retire toutefois en 1934. Plus aucun autre membre de la famille Carli ne sera, à partir de ce moment là, associé à la compagnie. Nicholas Petrucci demeure le seul propriétaire jusqu’en 1945 alors que son fils Paul s’y associe. Ce dernier administre la maison à partir de 1960 et jusqu’à sa dissolution. La T. Carli-Petrucci Limitée ferme ses portes en 1965. (Vieux.montréal.qc.ca)

Frise monumentale, au-dessus du choeur.

Source : Wikipédia

Frise monumentale, au dessus de l'entrée principale

Source : Wikipédia

Frise monumentale, nef côté nord

Source : Wikipédia

Frise monumentale, nef côté nord

Source : Wikipédia

Frise monumentale, nef côté sud

Source : Wikipédia

La frise monumentale de « l’Apothéose de la Vierge Marie », installée en 1927, constitue l’un des principaux points d’intérêt de l’église. Elle présente 27 tableaux évoquant

la vie de la Sainte-Vierge,
quelques formes de la dévotion mariale,
les instituts religieux et les évêques de Montréal,
les fondateurs de cette ville (Jeanne Mance, Marguerite Bourgeoys, Jean-Jacques Olier,
Paul Chomedey de Maisonneuve, J. Le Royer de la Dauversière).