Translate

mercredi 25 juillet 2012

Les maires de Montréal


Jacques Viger, vers 1850.
Maire de Montréal 1833-1836

Jacques Viger fait ses études classiques au Collège Saint-Raphaël (à Montréal) à compter de 1799. Par la suite, il part pour Québec où il sera brièvement rédacteur au journal Le Canadien à la fin 1808 jusqu'au mois de mai 1809. C’est à ce moment qu’il débute la rédaction de son ouvrage Ma saberdache, dans lequel il consigne ses observations, des documents et de la correspondance d’importance historique. Il retourne à Montréal et s’enrôle rapidement dans la milice pour défendre le Canada durant la guerre de 1812. Cette expérience le marquera et, toute sa vie, il s’intéressera aux affaires militaires.
En 1813, Jacques Viger entame sa carrière de fonctionnaire dans l’administration municipale à titre d’inspecteur de la voirie (grands chemins, rues, ruelles et ponts). Il garde ce poste, parallèlement à ses autres activités, jusqu’en 1840. En 1825, il est chargé d’effectuer le recensement de la métropole, tâche qu’il réalise avec une minutie sans égale. Il participe au découpage électoral en 1828. En 1826, avec Ludger Duvernay et Auguste-Norbert Morin, il fonde le journal La Minerve.
C’est probablement grâce à ces mesures, de même qu’à la notoriété qu’il a acquise au fil des ans, que Viger doit son élection à la mairie le 3 juin 1833. Outre les travaux de drainage qu’il commande pour assainir les faubourgs et lutter contre le choléra, son passage à la mairie n’est guère marqué par des réalisations majeures. Il restera à la mairie jusqu'en 1836, date où la ville est mise en tutelle par le gouvernement jusqu'en 1840.
Homme d’une grande érudition, il est aussi reconnu pour ses nombreux écrits et sa contribution à plusieurs sociétés savantes. Féru notamment de géographie et d’histoire, il participe à la fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1843 et de la Société historique de Montréal en 1858 qu’il présidera toutes deux. Avec sa bibliothèque de 1 200 ouvrages, Jacques Viger est sans conteste un grand connaisseur du Montréal de son époque. (Wikipédia)



Peter McGill
Maire de Montréal, 1840-1842

Peter McGill, né Peter McCutcheon (Creebridge, Écosse, en août 1789 – Montréal, 28 septembre 1860), fut maire de Montréal de 1840 à 1842. Son nom à la naissance fut Peter McCutcheon, mais il le changea quand il devint l'héritier de son oncle John McGill, à la demande de ce dernier. Il tint un siège au Conseil Législatif du Bas-Canada de 1832 à 1838, au Conseil Spécial du Bas-Canada de 1838 à 1841, et au Conseil Législatif des Provinces Unies, de 1841 à 1860. Il fut président du Conseil législatif de 1847 à 1848. McGill fut de 1834 à 1860 le président de la Banque de Montréal, qui tenait à l'époque le rôle de banque centrale du Canada. Il fonda la première compagnie de chemin de fer du Canada en 1834.
C'est lui, plutôt que James McGill, qui est dépeint sur le vitrail dans la station McGill du métro de Montréal (même si la station est ainsi nommée pour sa proximité à l'Université McGill). La rue McGill dans le secteur du Vieux-Montréal près de la station de métro Square-Victoria porte également son nom (à ne pas confondre avec l'avenue McGill College proche de l'Université McGill). (Wikipédia)



Joseph Bourret
Maire de Montréal 1842-1844, 1847-1849

Joseph Bourret s’établit à Montréal après des études classiques au Collège de Nicolet. Il est admis au barreau en 1823. Tout en pratiquant sa profession d'avocat, il s'implique aussi en politique. Il participe notamment à la mise sur pied de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1843, qu’il dirige de 1848 à 1849. Il est également l’un des cofondateurs de la Banque d'épargne de Montréal.
Nommé échevin à Montréal en 1840, il représente le Quartier Centre de 1842 à 1846 et le Quartier Saint-Antoine de 1846 à 1850. Lors de ses deux mandats à la mairie de Montréal, il lance plusieurs projets qui sont pour la plupart achevés au cours des mandats de ses successeurs. Ainsi la construction du Marché Bonsecours, projet lancé en 1844 mais dont la pose de la pierre angulaire est effectuée par le maire James Ferrier. C’est également le cas de la municipalisation du réseau de l’aqueduc dont l’idée revient à Joseph Bourret et à son conseil, mais qui se concrétise qu'en 1845. (Wikipédia)



James Ferrier
Maire de Montréal 1844-1846

James Ferrier (né le 22 octobre 1800 à Fife une région côtière située à l'est de l'Écosse - décédé le 30 mai 1888 à Montréal) a été le 4e maire de Montréal, œuvrant de 1844 à 1846.
James Ferrier travaille dans une maison de commerce de Perth en Écosse avant de s’établir à Montréal en 1821. Pendant dix-huit mois, il expérimente le commerce montréalais chez un marchand et ouvre ensuite son propre magasin.
En 1836, James Ferrier se retire du commerce ayant amassé une grande fortune. Ce capital lui permet de se lancer dans le domaine financier et de participer à la plupart des industries majeures du 19e siècle (entre autres avec Hugh Allan). Il est également l’un des acteurs importants dans le développement de l’entreprise ferroviaire au pays. Il est notamment président du chemin à rails de Montréal et de Lachine entre 1846 et 1851, et membre du conseil administratif de la Compagnie du Grand Tronc.
Il fait son entrée en politique en 1841 alors qu’il est nommé par le gouverneur conseiller municipal de Montréal. En 1844, il est élu échevin dans le Quartier Est. Il se démarque par son opposition évidente au nationalisme canadien-français. En 1846, il quitte ses fonctions de maire et devient membre du Conseil législatif, puis membre du sénat à partir de 1867.
Il a joué un rôle important notamment dans les premières réflexions pour le développement de l'Avenue McGill College, l'amorce de la construction du Marché Bonsecours et la municipalisation du réseau de l’aqueduc dont l’idée toutefois revient à son prédécesseur Joseph Bourret. Il sera un ardent défenseur de la tempérance et de la prohibition. (Wikipédia)



John Easton Mills
Maire de Montréal 1846-1847

 John Easton Mills (né le 1er octobre 1796 à Tolland (Massachusetts) - décédé le 12 novembre 1847 à Montréal) servit brièvement à titre de maire de Montréal.
John Easton Mills immigre à Montréal d'abord pour pratiquer le commerce des fourrures avec son frère. Il multiplie ses succès commerciaux, notamment en fondant la Banque Mills et en devenant, plus tard, directeur de la Banque d'épargne de Montréal fondée en 1846. Mills acquiert alors une réputation d'homme d'affaires respectable.
En mars 1846, le Conseil de ville de Montréal tomba dans une impasse sur le choix d'un nouveau maire. John Easton Mills avait dix votes, et le maire sortant James Ferrier en avait neuf, mais Ferrier vota pour lui-même deux fois, toujours en accord avec les règles en place. La paralysie municipale se poursuivit jusqu'au mois de décembre 1846, lorsque John Easton Mills fut élu majoritairement.
En 1847, il y eut une grande épidémie de typhus à Montréal parmi les immigrants irlandais. John Easton Mills légiféra dans le but d'amoindrir l'épidémie et se porta volontaire pour soigner les malades, moment où il fut pris de la maladie lui-même et mourut après moins d'une année dans ses fonctions.(Wikipédia)



Édouard-Raymond Fabre
Maire de Montréal 1849-1851

Édouard-Raymond Fabre (né le 15 septembre 1799 à Montréal - 16 juillet 1854) était un homme politique et un libraire canadien. Il fut maire de Montréal de 1849 à 1851.
Les historiens connaissent peu de choses sur la jeunesse d'Édouard-Raymond Fabre. Vers 1822, il partit vers la France pour se former au commerce de librairie. À son retour, il prit à Montréal la direction de la librairie fondée ici en 1815 par la firme Bossange de Paris et devint le chef de la première maison importante de ce genre à Montréal, la librairie Fabre et Gravel.
Marié en mai 1826 à Luce Perrault, il en eut cinq enfants, dont l'évêque Édouard-Charles Fabre, l'aîné, Hortense, femme de sir George-Étienne Cartier, et l'avocat Hector Fabre, Grand ami de Louis-Joseph Papineau, c'est lui qui lui suggéra de fuir vers les États-Unis au moment de la rébellion des Patriotes.
Pendant les années 1830, il travaille à la Maison canadienne de commerce et se réunit à l'Hôtel Nelson avec Dominique Mondelet, Côme-Séraphin Cherrier, Pierre-Dominique Debartzch et Pierre-Dominique Larocque. En 1835, il administre les fonds de l'Union patriotique.
En 1848, il est élu échevin dans le Quartier Est de Montréal. Devenu président du comité des finances, il est élu maire l'année suivante, en 1849, puis il est réélu l'année suivante. Sous son administration, la ville lutte contre une nouvelle épidémie de choléra et s'oppose à l'insurrection des tories.
Décédé le 16 juillet 1854, son éloge sera prononcée par Louis-Joseph Papineau lui-même. (Wikipédia)



Charles Wilson
Maire de Montréal 1851-1854

Charles Wilson est né en avril 1808 à Coteau-du-Lac (Québec). Homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1851 à 1854. Il décède le 4 mai 1877 à Montréal.
Il débute dans le commerce de la quincaillerie en 1834 et devient une homme d’affaires prospère. Il accède plus tard au poste de directeur de la Scottish Provincial Assurance Company.
Conseiller municipal du quartier Centre de 1848 à 1851, il est nommé maire en 1851.  Il préside la première assemblée du Conseil tenue au marché Bonsecours le 24 janvier 1852. Aux élections de février de la même année, il devient le premier maire à être élu par la population et le premier à porter le collier d’office. Wilson est reporté à la mairie en 1853.
Vers la fin de son dernier mandat, se produit l’incident Alessandro Gavazzi. Le maire Wilson refuse à l’ex-moine l’utilisation de la salle de concert du marché Bonsecours. Gavazzi se fait donc entendre à l’église Zion. La causerie se termine par une bagarre et un jeune homme du nom de Gillespie est tué. Le maire Wilson demande à la milice de prêter main-forte à la police, ce qui coûte la vie à neuf personnes.
En 1854, Charles Wilson reçoit la croix de commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Conseiller législatif en 1852, il est nommé sénateur pour représenter au parlement fédéral la circonscription de Rigaud.  (Ville de Montréal)


Wolfred Nelson
Maire de Montréal 1854-1856

Wolfred Nelson est né le 10 juillet 1791 à Montréal. Médecin et patriote, il a été maire de Montréal de 1854 à 1856. Il décède le 17 juin 1863 à Montréal.
À l’âge de 14 ans, il est apprenti chez le docteur C. Carter à Sorel. Il obtient son permis de médecin en 1811. Durant la guerre de 1812, il est médecin de l’armée britannique et accompagne les troupes le long du Richelieu. Après le conflit, il s’installe à St-Denis. Très proche de la population canadienne-française, il fait siennes les idées réformistes et s’engage en politique. On le retrouve au cœur du soulèvement patriote de 1837. Il s’illustre en défaisant les troupes britanniques à St-Denis. Mais à la suite des déboires des Patriotes, Nelson est fait prisonnier, jugé et condamné à l’exil aux Bermudes. Il revient à Montréal en 1842.
Toujours passionné de politique, il est député de Richelieu de 1844 à 1851. Il défend avec acharnement les droits des Canadiens français et prône avec fougue le gouvernement responsable. Il devient ensuite inspecteur des prisons et des asiles de la province, ce qui laisse aujourd’hui des renseignements précieux sur le système carcéral de l’époque.
En 1854, Nelson défait Édouard-Raymond Fabre à la mairie de Montréal. Il s’affiche à titre d’administrateur partisan du progrès. Il crée la fonction d’inspecteurs municipaux chargés de contrôler l’application de la réglementation. Il s’attaque à l’insalubrité, à la pauvreté et au chômage dans la ville. Il envisage l’aménagement d’un parc sur le mont Royal. Ayant sans cesse continué de pratiquer sa profession de médecin malgré ses responsabilités politiques, il publia en sa qualité de maire une brochure sur la prévention du choléra. Il se retire de la politique municipale en 1856. (Ville de Montréal)



Henry Starnes
Maire de Montréal 1856-1858, 1866-1868

Henry Starnes est né le 13 octobre 1816 à Kingston en Ontario. Marchand et banquier, il a été maire de Montréal de 1856 à 1858 et de 1866 à 1868. Il décède le 3 mars 1896 à Montréal.
Il fait ses études à la Montreal Academical Institution et au petit séminaire de Montréal. À titre d’homme d’affaires, il se distingue d’abord dans le commerce de gros, et ce jusqu’en 1859. Il se tourne par la suite vers les banques.
Désireux de jouer un rôle majeur dans les affaires du pays, il se lance en politique. Il est d’abord conseiller municipal du quartier Ouest de Montréal de 1852 à 1855. Il devient maire de la ville et occupe la fonction durant deux mandats, de 1856 à 1858 et de 1866 à 1868. Il se fait élire à l’Assemblée législative en janvier 1858 ; il sera député de Châteauguay jusqu’en 1863. Pour le reste de sa carrière politique, il sera membre du Conseil législatif de la province de Québec de 1867 à 1896. Les divers gouvernements qui se succéderont à Québec lui confieront plusieurs fonctions ; par exemple, il sera commissaire des chemins de fer du 1er août 1882 au 11 février 1884.
La carrière d’Henry Starnes fut entachée par le «scandale du Pacifique». C’est lui, en sa qualité de banquier, qui fit transiter la somme importante donnée par Hugh Allen à George-Étienne Cartier en échange du contrat pour la construction du chemin de fer canadien. La découverte de cette manœuvre entraîna la chute du gouvernement de John A. Macdonald en 1873 et nuit considérablement à la réputation de Starnes.
Sur la scène municipale, on retient qu’il fut un gestionnaire soucieux de l’amélioration de l’administration de la Ville, à un moment où Montréal connaissait un boom économique et démographique. Il participa aux discussions devant conduire à l’augmentation de la capacité de l’aqueduc de Montréal. Il proposa une refonte complète du mode de taxation et de perception des revenus de la Ville. C’est sous son mandat en 1867 que Montréal achète du gouvernement fédéral l’emplacement actuel de l’Hôtel de ville. (Ville de Montréal).



Charles-Séraphin Rodier
Maire de Montréal 1858-1862

Charles-Séraphin Rodier est né le 4 octobre 1797 à Montréal. Marchand, avocat et philanthrope, il a été maire de Montréal de 1858 à 1862. Il décède le 4 février 1876 à Montréal.
Il fréquente le collège de Montréal dirigé par les Sulpiciens. Il fait d’abord carrière dans les affaires, dans le commerce de détail et de gros, où il amasse une fortune considérable. Il s’intéresse ensuite au droit. Il étudie dans un bureau d’avocats de Montréal et est admis au Barreau en 1841.
Très tôt, il s’intéresse aux affaires municipales. Il fait partie des signataires de la pétition de 1831 demandant l’octroi d’une charte municipale à Montréal. Il est du nombre des tout premiers conseillers de la ville élus en 1833 et qui siégeront jusqu’en 1836. La charte n’est pas renouvelée, mais Rodier est désigné en 1837 juge de paix pour administrer le territoire. En 1840, après l’entrée en vigueur de la nouvelle charte pour Montréal, il fait partie du conseil de ville nommé par le gouverneur Poulett Thomson. À l’élection de 1858, Rodier est élu maire de Montréal, ce qu’il répétera aux élections suivantes de 1859, 1860 et 1861. C’est Jean-Louis Beaudry qui le défait en 1862.
La contribution du maire Rodier se résume ainsi. Il améliore la situation financière de la ville et fait construire des docks. On lui doit l’instauration d’un système de transport public en 1861 et la construction du Palais de Cristal. Sous son administration, il accueille en 1860 le prince de Galles venu inaugurer le pont Victoria. Soucieux du bien-être de ses concitoyens, il intervient personnellement lors de la grande inondation d’avril 1861; il part en barque distribuer des vivres aux sinistrés.
On a aussi retenu de lui sa grande générosité envers les communautés religieuses. En 1868, il donne une partie de ses immeubles aux sœurs grises pour leur orphelinat. En 1872-1873, il leur fait construire un édifice plus grand. Il aide également les Sulpiciens et les sœurs du Bon-Pasteur. (Ville de Montréal).



Jean-Louis Beaudry
Maire de Montréal 1862-1866, 1877-1879, 1881-1885

Jean-Louis Beaudry est né le 27 mars 1809 à Sainte-Anne-des-Plaines. Entrepreneur, il a été maire de Montréal de 1862 à 1866, de 1877 à 1879 et de 1881 à 1885. Il décède le 25 juin 1886 à Montréal.
À 14 ans, il quitte la ferme familiale pour le milieu commercial de Montréal. Il sera commis, magasinier, avant d’ouvrir en 1834 son propre magasin en association avec son jeune frère.
Profondément nationaliste, il le sera d’ailleurs toute sa vie, il signe en 1827 la pétition en opposition au projet d’union des Canadas. Au moment de la Rébellion de 1837, il est un des vice-présidents de l’aile politique des Fils de la liberté. En exil aux États-Unis, il sera de retour à Montréal dès juin 1838. Il reprend son commerce qui lui permet d’amasser une fortune respectable.
Sa carrière politique sera surtout municipale. En juin 1860, il est élu conseiller lors d’une élection partielle. Il est élu de nouveau à l’élection générale de l’année suivante. En 1862, commence sa longue carrière de maire de Montréal. Il est réélu facilement aux élections de 1863, 1864 et 1865. Il se retire et tente sa chance de nouveau en 1868 contre William Workman. Il joue la carte des antipathies religieuses et nationales, ce qui se retourne contre lui. On le perçoit comme un homme dévoré par une ambition politique démesurée.
Beaudry revient à la mairie de Montréal en 1877. Il est réélu en 1878 et défait en 1879 par Sévère Rivard. Acharné, il refait surface en 1880. Il sera maire de Montréal de 1881 à 1885. En tout, il aura été premier magistrat de Montréal durant dix ans.
Son héritage, non négligeable, se résume ainsi : création du service des incendies, établissement du service de santé, inauguration du nouvel hôtel de ville de la rue Notre-Dame. On a aussi retenu son intervention vigoureuse pour contrer en 1878 le défilé des Orangistes à Montréal et éviter de la sorte les altercations sanglantes entre protestants et catholiques. (Ville de Montréal).



William Workman
Maire de Montréal 1868-1871

William Workman est né en mai 1807 en Irlande. Homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1868 à 1871. Il décède le 23 février 1878 à Montréal.
Il arrive au Canada en 1829. On ne connaît pas sa formation académique. On sait toutefois que dès son arrivée, il est journaliste au Canadian Courant and Montréal Advertiser. En 1830, il travaille pour une quincaillerie en gros dont il deviendra co-propriétaire en 1836. Il le sera jusqu’en 1859. Il est également actif dans d’autres domaines d’affaires, dont les banques, les chemins de fer, la spéculation foncière. Doué pour le commerce et la finance, il devient riche.
Workman s’intéresse à la politique municipale. Il accède facilement à la mairie en 1868 en défaisant Jean-Louis Beaudry. Très populaire, il est réélu sans opposition en 1869 et 1870. L’explication tient au fait qu’il a développé une philosophie de la question politique. Il estime qu’une ville comme Montréal peut être gérée tout autant au profit de l’ensemble de ses citoyens que de ses gens d’affaires.
C’est ainsi qu’il voit à l’amélioration des rues, à l’assèchement des terres basses, au changement des canaux d’égout en bois par des tuyaux d’argile vitrifiée, à la construction de bains publics, à l’instauration d’un service d’enlèvement quotidien des ordures ménagères, à la construction d’abattoirs municipaux, à la modernisation du système d’aqueduc. Il plaide aussi en faveur de la transformation de l’île Sainte-Hélène et du mont Royal en parcs publics. De la sorte, la population montréalaise connaît une amélioration de sa qualité de vie et est à même de contribuer à la prospérité.(Ville de Montréal).



Charles-Joseph Coursol
Maire de Montréal 1871-1873

Charles-Joseph Coursol est né le 3 octobre 1819 à Fort Malden au Haut-Canada. Avocat, fonctionnaire, homme politique et homme d’affaires, il est maire de Montréal de 1871 à 1873. Il décède le 4 août 1888 à Montmagny, Québec.
Il poursuit des études au séminaire de Montréal, entre au cabinet de Côme-Séraphin Cherrier et est admis au barreau le 24 février 1841. Il est connu tout particulièrement pour le rassemblement monstre des francophones d’Amérique qu’il organisa à Montréal en 1874. Quelque 20 000 personnes venant des États-Unis, de l’Acadie, du Manitoba et de l’Ontario convergent sur Montréal pour une manifestation de solidarité et d’identification à la culture française. Le défilé qui s’étire sur quatre kilomètres marque les esprits.
Coursol s’intéresse à la politique municipale. Il est élu conseiller comme représentant du quartier Saint-Antoine de 1853 à 1855. En 1856, il est nommé au poste d’inspecteur et de surintendant de la police de Montréal. Durant les années 1860, il participe activement à la vie culturelle, sociale et commerciale de Montréal. Il en tire une grande popularité. Par exemple, en 1866, il lève un régiment de milice, les Chasseurs canadiens, qu’il commande le long de la frontière américaine pour prévenir la menace d’une invasion des Féniens.
Lorsqu’il est maire de Montréal, il se préoccupe surtout de salubrité. Concrètement, il contribue à la création de parcs publics qu’il estime nécessaires pour la classe ouvrière. C’est ainsi qu’on assiste aux débuts des parcs du mont Royal, La Fontaine, de l’île Sainte-Hélène, du carré Dominion. Son administration sera malheureusement marquée par des interventions à son profit personnel dans les affaires de la cité. (Ville de Montréal).



Francis Cassidy
Maire de Montréal 1873

Francis Cassidy est né le 17 janvier 1827 à Saint-Jacques-de-l’Achigan (comté de Montcalm). Avocat, il a été maire de Montréal de mars à juin 1873. Il décède le 14 juin 1873 à Montréal.
Il poursuit des études en droit à Montréal dans un cabinet d’avocats. Il est reçu au barreau le 18 août 1848. Il se démarque très tôt dans la société montréalaise. D’abord à titre d’avocat, l’un des plus brillants de Montréal à son époque, tant au civil qu’au criminel. Il est aussi un personnage considérable par les postes qu’il occupe : président de la Société Saint-Patrice, ses origines étant irlandaises, président de l’Institut canadien (1849-1850, 1857-1858), et député provincial de Montréal-Ouest (1871-1873) élu par acclamation.
Cassidy accède au poste de maire de Montréal en février 1873 ; très populaire auprès de ses concitoyens, il est élu par acclamation. Il n’a malheureusement pas le temps d’apporter sa contribution à l’administration municipale puisqu’il décède trois mois plus tard à 46 ans. Il passe à l’histoire surtout pour son rôle dans la célèbre affaire Guibord où il fut l’avocat de la paroisse Notre-Dame. Même s’il avait déjà été président de l’Institut canadien, adversaire de la paroisse, il croyait de son devoir de défendre l’«Église du Canada».



Aldis Bernard
Maire de Montréal 1873-1875

Aldis Bernard est né vers 1810, vraisemblablement dans les Cantons de l’Est. Dentiste, il a été maire de Montréal de 1873 à 1875. Il décède le 3 juillet 1876 à San Jose, Californie. Il est inhumé le 15 juillet à Montréal.
Il fait des études en art dentaire à Philadelphie et exerce sa profession de dentiste dans le sud des États-Unis. Il revient au Canada en 1840 où il s’établit à Niagara. Il s’installe à Montréal l’année suivante.
La carrière municipale d’Aldis Bernard est remarquable. Il est d’abord conseiller du quartier Montréal-Centre de 1858 à 1861 et de 1866 à 1873 ; il occupe aussi la présidence des comités de la police, de la santé, des finances. Il est nommé échevin par le conseil municipal en 1868. Il est choisi en juin 1873 maire de Montréal, en remplacement de Francis Cassidy décédé en exercice. Il est élu par la population à l’élection de 1874.
Sous son administration, la charte de Montréal est modifiée afin de donner à la Ville plus de pouvoirs en matière d’hygiène publique. L’objectif est de contrer le laisser-aller général qui prévaut à l’époque. Le conseil municipal peut donc dorénavant voter des règlements en matière de santé, établir un bureau de santé pour prévenir les maladies contagieuses. Montréal peut également intervenir en ce qui a trait aux endroits insalubres, forcer les citoyens à garder les terrains propres, empêcher que l’on garde des cochons dans les limites de la ville.
Afin de donner à la population des conditions de vie beaucoup plus agréables et saines, Aldis Bernard donne aux Montréalais de grands parcs publics. On lui doit ainsi le parc La Fontaine, le parc du mont Royal, celui de l’île Sainte-Hélène, le carré Dominion. Aldis Bernard ne parlait pas français et le comprenait à peine. Mais les Montréalais l’ont tout de même apprécié pour son libéralisme éclairé et son sens de la justice.(Ville de Montréal).


William Hales Hingston
Maire de Montréal 1875-1877

William Hales Hingston est né le 29 juin 1829 dans le canton de Hinchinbrook au Bas-Canada. Médecin et chirurgien, il a été maire de Montréal de 1875 à 1877. Il décède le 19 février 1907 à Montréal.
Il poursuit des études médicales au McGill College à Montréal où il obtient son diplôme en médecine en 1851. Il se rend ensuite en Europe compléter sa formation et revient en 1854 avec son diplôme de chirurgien.
Le docteur Hingston connaît une carrière exceptionnelle à Montréal. Sa réputation de chirurgien sera même internationale. Il œuvre à l’Hôtel-Dieu de Montréal où il fait preuve d’une grande dextérité et d’audace dans ses interventions. On le retrouve à la faculté de médecine du Bishop’s College à Montréal. Il passe ensuite à l’école de médecine et de chirurgie de Montréal et enfin à la faculté de médecine de la succursale de l’université Laval à Montréal.
La contribution de William Hingston à l’administration municipale constitue un héritage dont les Montréalais profitent encore. Sous sa gouverne, alors qu’il est maire de 1875 à 1877, on poursuit l’amélioration de l’état sanitaire de la ville. En 1876, le maire Hingston réorganise le bureau de santé municipal en le transformant en organisme permanent. Il s’assure d’y retrouver un plus grand nombre de médecins compétents, tous des gens qui contribuent à une réforme en profondeur de l’organisation sanitaire de la ville.
Le docteur Hingston fut très apprécié des Montréalais. Au moment des épidémies de variole de 1872 à 1875, il est au premier rang pour soigner les malades. Il le sera à nouveau durant l’épidémie de 1885.
L’homme n’a pas froid aux yeux. En septembre 1875, 3 000 citoyens en colère se présentent devant l’hôtel de ville pour protester contre la vaccination obligatoire. Le docteur Hingston affronte la foule et parvient à l’apaiser. Son autorité morale est très grande. (Ville de Montréal)



Sévère Rivard
Maire de Montréal 1879-1881

Sévère Rivard est né le 7 août 1834 à Yamachiche (Québec). Avocat et homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1879 à 1881. Il décède le 4 février 1888 à Montréal.
Il fréquente d’abord le séminaire de Nicolet de 1848 à 1856, avant de passer à Montréal pour y étudier le droit chez Laflamme et Barnard. Il est admis au barreau du Bas-Canada en 1859.
Rivard devient vite un membre influent de la bourgeoisie montréalaise. Il fait fortune grâce à la spéculation foncière ; au début des années 1870, il achète dans le nord de la ville quantité de terrains qu’il revend par la suite en lots. Il est aussi propriétaire d’une prospère fabrique de laine à Yamachiche et d’un commerce d’orgues à Montréal.
En politique municipale, Sévère Rivard est d’abord conseiller du quartier Saint-Jacques à compter de 1870. Il préside le comité de l’éclairage et s’intéresse à la construction du nouvel hôtel de ville. Il accède à la mairie en 1879 en évinçant Jean-Louis Beaudry, réputé invincible. L’année suivante, il est réélu sans opposition. Il se préoccupe surtout des finances municipales qu’il cherche à assainir ; dix ans de grands travaux de drainage, d’aménagement du parc du mont Royal et de construction de l’hôtel de ville ont coûté cher. Malgré tout, grâce aux recettes de la ville qu’il a fait augmenter, il contribue au développement de l’aqueduc et à certains travaux de drainage. (Ville de Montréal).



Honoré Beaugrand
Maire de Montréal 1885-1887

Honoré Beaugrand est né le 24 mars 1848 à Saint-Joseph-de-Lanoraie au Québec. Militaire, journaliste, propriétaire de journaux et auteur, il a été maire de Montréal de 1885 à 1887. Il décède le 7 octobre 1906 à Montréal.
Il ne complète pas ses études au collège de Joliette et ne fait que quelques mois de noviciat chez les Clercs de Saint-Viateur. Il reçoit peu après un bref entraînement à l’école militaire de Montréal. Il n’a que 17 ans lorsqu’il part à l’étranger. Il combat pendant 18 mois au Mexique dans l’armée de l’empereur Maximilien. En 1867, il suit les troupes en France. Après un bref séjour en Europe, il revient en Amérique, aux Etats-Unis et au Mexique.
Sa présence en Nouvelle-Angleterre sera remarquée. Il y fonde des journaux et se montre très actif dans la défense des intérêts des Franco-Américains. Il se fait également auteur ; c’est là qu’il écrit son roman Jeanne la fileuse : épisode de l’émigration franco-canadienne aux États-Unis (1878). En 1879, Beaugrand est à Montréal où il fonde des journaux. Avec La Patrie, il se fera un nom ainsi qu’une fortune. Il demeurera propriétaire de ce journal jusqu’en 1897.
Sur la scène municipale, Beaugrand est élu deux fois maire de Montréal. De son administration, on retient surtout ses interventions en faveur de la vaccination obligatoire lors de l’épidémie de petite vérole de 1885. Face aux farouches opposants à la vaccination, il lui fallait faire preuve d’énergie et de courage ; il ne manqua ni d’une ni de l’autre. Le personnage est passé à l’histoire à titre d’écrivain (La Chasse galerie), mais on se souviendra qu’il assuma son rôle de maire de Montréal avec conviction pour l’intérêt public.(Ville de Montréal).



John Caldwell Abbott
Maire de Montréal 1887-1889

John Abbott est né le 12 mars 1821 à St Andrews (Saint-André Est, Québec). Avocat et homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1887 à 1888. Il décède le 30 octobre 1893 à Montréal.
Il fait ses études au McGill College et son stage en droit dans un bureau d’avocats de Montréal. Il est admis au Barreau en 1847.
Sa carrière politique est remarquable. Il est élu député du comté d’Argenteuil et entre à  l’Assemblée législative en 1860. Toujours député d’Argenteuil, il passe en 1867 à Ottawa où il restera jusqu’en 1874, emporté par le scandale du Pacifique dans lequel il est directement impliqué. Il doit attendre jusqu’en 1880 pour retrouver son poste de député. Il quittera les Communes le 15 janvier 1887. Le 12 mai suivant, il est nommé au Sénat. À la suite du décès de John A. Macdonald, Abbott devient premier ministre du Canada le 15 juin 1891. Il sera en fonction jusqu’en décembre 1892.
Son passage à la mairie de Montréal a duré deux ans. On retient de son administration qu’il est intervenu en faveur de  la construction de l’hôpital Royal Victoria sur les flancs du mont Royal, et ce à l’encontre des protestations des défenseurs de la nature de l’époque. Abbott a aussi plaidé en faveur du mode de votation au scrutin secret et pour la répartition sur toute l’année de la perception de la taxe d’eau. De nombreuses accusations de corruption ont été portées contre Abbott et son administration ; mais comme il présida lui-même la comité spécial d’enquête chargé de faire la lumière sur ces accusations, il ne parvint jamais à se disculper totalement. (Ville de Montréal).



Jacques Grenier
Maire de Montréal 1889-1891

Jacques Grenier est né le 20 janvier 1823 à Berthier-en-Haut (Berthierville, Québec). Homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1889 à 1891. Il meurt le 5 mars 1909 à Montréal.
Il fait ses études commerciales à Berthier-en-Haut et, à l’âge de 16 ans, entre au service d’un marchand de Sorel. En 1844, il quitte pour Montréal et travaille comme commis. Quelques années plus tard, il ouvre sa propre entreprise dans le domaine du commerce de gros des marchandises sèches. Il s’associe ultérieurement avec Pierre-Paul Martin pour fonder le compagnie Grenier et Martin. Lorsque la compagnie est dissoute en 1885, il s’associe à son neveu Jacques-Hercule Giroux pour fonder la Jacques Grenier et Compagnie. Il fera de très bonnes affaires et sera impliqué dans un grand nombre d’entreprises commerciales.
En politique municipale, il est conseiller du quartier Est de 1857 à 1860 ; il en est l’échevin de 1861 à 1865. Il occupe ensuite la fonction de conseiller du quartier Saint-Jacques en 1872 et 1873 ; il sera l’échevin du même quartier de 1874 à 1889. Tour à tour, il préside les commissions de l’aqueduc, de la police et des finances. Il démissionne de son poste d’échevin le 8 février 1889 pour briguer la mairie de Montréal. Il remporte l’élection par acclamation. Il obtiendra deux mandats consécutifs avant d’être défait par James McShane en 1891. (Ville de Montréal)



James McShane
Maire de Montréal 1891-1893

James McShane est né le 7 novembre 1833 à Montréal. Homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1891 à 1892. Il meurt le 14 décembre 1918 à Montréal.
McShane étudie au Petit Séminaire de Montréal en 1847 et 1848. À l’âge de 18 ans, il se lance en affaires avec son père qui œuvre dans le domaine de l’exportation de viande.
Élu en 1878 député de la circonscription de Montréal-Ouest au parlement de Québec, il est réélu en 1881 et l’emporte dans le comté de Montréal-Centre à l’élection de 1886. Dans le cabinet d’Honoré Mercier, il est ministre de l’Agriculture et des Travaux publics de 1887 à 1888. Sa carrière de ministre québécois se termine abruptement lorsque, dans un discours, il effectue une sortie intempestive contre son premier ministre. Au parlement fédéral, il est élu député libéral de Montréal-Centre à l’élection partielle du 27 décembre 1895. Ce sera de courte durée car il est défait l’année suivante lors des élections générales.
James McShane, surnommé « People’s Jimmy », est un personnage important de la vie montréalaise. Nationaliste irlandais, il est nommé juge de paix en 1863. Il est conseiller du quartier Sainte-Anne au conseil municipal de Montréal de 1868 à 1873. Par la suite, de 1874 au 13 mai 1881, il est échevin. À cette date, il est déclaré inhabile à siéger. Il revient toutefois à son poste en 1883 et y restera jusqu’en 1887.
En 1891, James McShane désire conquérir la mairie de Montréal. Pour ce faire, il fonde un journal, le Progrès municipal. Soutenu par les anglophones et les conservateurs francophones et favorisé par le principe de l’alternance linguistique, il remporte les élections. Il défait alors le maire sortant, Jacques Grenier. En 1892, le premier tramway électrique est mis en circulation à Montréal. L’électrification du réseau s’étend sur deux ans et est déterminante pour l’expansion du territoire urbain. Des commerces vont se développer et les travailleurs peuvent désormais habiter plus loin de leur lieu de travail. En 1893, d’autres compagnies mettent en place les lignes pour relier les banlieues à Montréal.
Réélu par acclamation en 1892, McShane se représente aussi aux élections de 1893. Ses adversaires qui réclament l’alternance linguistique portent leur choix sur Alphonse Desjardins qui l’emporte. En 1894, McShane fait une nouvelle tentative aux élections municipales et se porte candidat à la mairie contre Joseph-Octave Villeneuve ; il est encore défait. (Ville de Montréal).



Alphonse Desjardins
Maire de Montréal 1893-1894

Alphonse Desjardins est né le 6 mai 1841 à Terrebonne. Journaliste, avocat et homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1893 à 1894. Il meurt le 4 juin 1912 à Terrebonne.
Il fait ses études classiques au collège Masson de Terrebonne. Il fréquente le collège Sainte-Marie à Montréal et est admis au barreau en 1862. Il pratique la profession d’avocat pendant environ six ans et devient journaliste. Il est rédacteur et correspondant parlementaire du journal l’Ordre, puis occupe les fonctions de rédacteur en chef du Nouveau Monde. Par cet emploi de journaliste, il  diffuse ses idées ultramontaines, conservatrices et catholiques.
En 1874, Desjardins se lance en politique. Il est élu sans opposition à la Chambre des communes dans la circonscription d’Hochelaga et y demeure député durant 18 ans. En 1892, il est nommé au Sénat où il défend les droits scolaires des minorités catholiques du reste du Canada. En 1896, il démissionne de son poste de sénateur et se présente aux élections fédérales. Après avoir subi la défaite, il se retire complètement de la politique.
En 1893, alors qu’il siège comme sénateur, Desjardins est élu maire de Montréal. Appuyé par les réformistes anglophones, il prône un meilleur contrôle des finances municipales. Il milite aussi pour l’annexion des municipalités de banlieue et pour l’agrandissement du port. Il ne demeure en poste qu’une seule année et ne se représente pas aux élections de 1894.
Parallèlement, Desjardins a mené une carrière d’homme d’affaires. Dans ce milieu, il s’est fait surtout connaître en tant que président de la Banque Jacques-Cartier. Il s’associe aussi à plusieurs compagnies financières, minières et de transport. Il a été un promoteur foncier et un des artisans de la création de la ville de Maisonneuve. (Ville de Montréal).



Joseph-Octave Villeneuve
Maire de Montréal 1894-1896

Joseph-Octave Villeneuve est né le 4 mars 1836 à Sainte-Anne-des-Plaines. Homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1894 à 1896. Il meurt le 27 juin 1901 à Montréal.
Vers 1840, la famille Villeneuve déménage à Montréal. Joseph-Octave suit des cours commerciaux donnés par les Frères des écoles chrétiennes et est engagé en 1853 comme commis à la maison Benjamin Brothers. En 1860, il ouvre sa propre compagnie de transport, la Mile End Omnibuses. Deux ans plus tard, il démarre une épicerie-boucherie qu’il transformera en 1867 en un important commerce d’alimentation.
En politique, Joseph-Octave Villeneuve est d’abord, de 1866 à 1886, maire de Saint-Jean-Baptiste, un village montréalais devenu ville en 1884. Cette même année, le conseil de Saint-Jean-Baptiste présente un règlement visant l’annexion à Montréal ; la construction d’un système d’aqueduc et d’égout a engendré des coûts dépassant la capacité financière de la ville.
Lorsque Saint-Jean-Baptiste devient un quartier montréalais en 1886, Villeneuve est choisi par ses concitoyens pour les représenter au conseil de ville de Montréal. Peu après, il se fait élire à l’Assemblée législative où il sera député d’Hochelaga de 1886 à 1887 et de 1890 à 1896. En 1894, il gagne la course à la mairie de Montréal contre James McShane. Conservateur proche des milieux ultramontains, Villeneuve se tient loin du triumvirat libéral formé par Raymond Préfontaine, Cléophas Beausoleil et Henri-Benjamin Rainville qui dominent alors le conseil de ville de Montréal. Il est le premier maire élu pour deux ans.
Pendant le mandat de Villeneuve, Montréal est aux prises avec un déficit de plus en plus important. Diverses négociations ont lieu pour savoir comment augmenter le budget. En 1895, le gouvernement provincial impose une perception de droits sur les successions et sur les mutations de propriétés. À la même époque, une enquête est menée sur l’efficacité du service de police, mais elle n’aura pas de suite.
Quelques jours avant la fin de son mandat, le 2 janvier 1896, Villeneuve est nommé sénateur. Il s’intéressera à la législation bancaire. (Ville de Montréal).



Richard Wilson-Smith
Maire de Montréal 1896-1898

Richard Wilson-Smith est né en 1852 en Irlande du Nord. Journaliste et financier, il a été maire de Montréal de 1896 à 1898. Il meurt le 12 septembre 1912 à Sainte-Agathe-des-Monts.
Il immigre au Canada en 1879 et s’établit à Montréal. En 1882, il œuvre comme journaliste à la revue Insurance and Finance Chronicle dont il deviendra propriétaire. Mieux connu en tant que courtier en placement, il a dirigé plusieurs compagnies commerciales et financières.
Il fait son entrée en politique municipale comme échevin du quartier Saint-Laurent en 1893 et est réélu deux ans plus tard. En 1896, il accède au poste de maire de Montréal. Candidat des anglophones et ne parlant pas français, il profite de la tradition voulant qu’un maire anglophone alterne avec un maire francophone.
Pendant son mandat, Wilson-Smith s’attaque au gonflement de la fonction publique et au favoritisme dans l’embauche. Selon lui, les employés devraient être choisis  à la suite d’examens permettant de vérifier leurs compétences. Il condamne aussi le recours à la sous-traitance et affirme que le personnel de la Ville devrait être responsable des travaux et des services. Finalement, il tente d’enrayer les coûts exorbitants des expropriations de terrains.
Le mandat de Richard Wilson-Smith s’est tout de même déroulé sous le signe de la bonne entente avec les élus francophones et leur leader, Raymond Préfontaine. (Ville de Montréal).



Raymond Préfontaine
Maire de Montréal 1898-1902

Raymond Préfontaine est né le 16 septembre 1850 à Longueuil. Avocat, il a été maire de Montréal de 1898 à 1902. Il meurt le 25 décembre 1905 à Paris et est enterré le 25 janvier 1906 à Montréal.
Préfontaine est admis au barreau en 1873. En 1875, il est élu député libéral à l’Assemblée législative. Il est défait en 1878, réélu en 1879 et 1881. En 1886, il accède à la Chambre des Communes où il siège comme député jusqu’à son décès. Son mariage lui ouvre de nombreuses portes dans le milieu des affaires et lui montre les avantages qu’offre le pouvoir municipal pour protéger le capital foncier. En 1879, il est élu maire d’Hochelaga. Il fait refaire les rues, prolonge le tramway vers l’est et améliore les services publics. En 1883, à force de compromis, il obtient l’annexion de la ville d’Hochelaga à la ville de Montréal. Il devient, au cours de cette même année, échevin du quartier portant le même nom. De 1889 à 1898, il préside le comité des chemins par lequel il organise un système favorisant le développement de l’est de Montréal. Il défend alors les intérêts de la ville tout en encourageant ses propres intérêts économiques.
 Durant la décennie 1890, il agit de concert avec les entrepreneurs et pratique une politique populiste. Avec deux autres politiciens, Cléophas Beausoleil et Henri-Benjamin Rainville, il va dominer la vie politique à l’hôtel de Ville. La physionomie montréalaise change d’aspect après son passage : comme dans Hochelaga, il fait refaire les rues, aménager des trottoirs, installer l’éclairage électrique et poser des lignes de tramway. Il devient très populaire car il milite contre la corvée, distribue des emplois aux journaliers et se pose comme le défenseur du  petit propriétaire canadien-français.
George Washington Stephens, porte-parole des riches quartiers anglophones, s’insurge contre le coût élevé de ces travaux et tente, à partir de 1892, de contrer l’influence prédominante de Préfontaine. Ce dernier réussit quand même à se faire élire maire de Montréal en 1898 et à nouveau en 1900. Ses opposants dévoilent alors des scandales, dont certains de favoritisme, qui le secouent et entraînent la tenue d’enquêtes publiques. Durant son mandat de maire, une nouvelle charte est adoptée, introduisant un mode de gouvernement plus moderne et qui augmente les pouvoirs du maire. Il ne se représente pas aux élections de 1902, mais accepte le poste de ministre de la Marine et des Pêcheries dans le gouvernement de Sir Wilfrid Laurier. (Ville de Montréal).



James Cochrane
Maire de Montréal 1902-1904

James Cochrane est né le 15 septembre 1862 à Kincardine en Écosse. Entrepreneur, il a été maire de Montréal de 1902 à 1904. Il meurt le 28 mai 1905 à Montréal.
D’origine relativement humble, il immigre au Canada alors qu’il est très jeune. Il étudie à la British Canadian School et au Collegiate College à Montréal. Par la suite, il travaille à la Montreal Telegraph Company où il gravit les échelons très rapidement. Il participe à la construction de la Intercolonial Railway et de la première ligne télégraphique de la région nord du Lac Supérieur. Il fait aussi partie des troupes canadiennes envoyées dans l’Ouest lors de la rébellion des Métis en 1885. À son retour à Montréal, il crée la Sicily Asphalt Paving Co. et la Laprairie Pressed Brick Co.
Cochrane se présente aux élections fédérales de 1891, mais il est défait. En 1900, il est élu député libéral de la circonscription montréalaise numéro 4, poste qu’il occupera jusqu’à son décès.
Lors des élections municipales de 1902, rien ne laisse croire que James Cochrane pourrait être élu. Il l’emporte sur le candidat des grands bourgeois anglophones de l’époque, Richard Wilson-Smith. La première moitié du mandat de Cochrane est relativement calme. Par contre, la deuxième année est plus agitée. La première grève des services publics de Montréal est déclenchée en février 1903 par les employés des tramways. Ils revendiquent des augmentations de salaire et la reconnaissance de leur syndicat. L’importance de ce transport est vitale à cette époque ; la grève est donc réglée rapidement en faveur des grévistes. Cochrane ne demande pas de renouvellement de mandat en 1904.(Ville de Montréal)



Hormidas Laporte
Maire de Montréal 1904-1906

Hormidas Laporte est né le 7 novembre 1850 à Lachine. Financier et homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1904 à 1906. Il meurt le 20 février 1934 à Montréal.
Laporte termine très tôt ses études à l’école du Sault-au-Récollet et travaille dès l’âge de 17 ans comme ouvrier dans une manufacture de clous. Le soir, il continue ses études avec un professeur privé. En 1870, il entre dans une épicerie de commerce de détail où il apprend le fonctionnement d’une entreprise. Six mois plus tard, il établit à son propre compte le même type d’épicerie en rachetant la marchandise d’un magasin dont le propriétaire s’est retiré. Il œuvre aussi dans le commerce du charbon et du bois. En 1881, il fonde la maison Laporte, Martin et cie, une épicerie en gros. Cette firme prospère rapidement malgré une inondation et un incendie du magasin. Laporte fait fortune et peut se payer, grâce aux capitaux réalisés, une chaîne de magasins.
Échevin de 1896 à 1904, puis chef du Conseil, il devient maire de Montréal en 1904. Membre important du groupe réformiste aux côtés de Herbert Brown Ames, il veut éliminer le favoritisme et la corruption à l’hôtel de Ville et réduire le rythme des dépenses publiques. En 1904, la campagne électorale est fortement orientée vers la lutte pour l’abolition des trusts qui contrôlent l’électricité, le gaz et les tramways à Montréal. Laporte est le candidat de cette municipalisation des services publics. Élu à une forte majorité, il lutte effectivement contre les trusts et demande la municipalisation des services de gaz, tout en tentant d'obtenir de meilleures conditions et de meilleurs tarifs pour les Montréalais. Finalement, bien qu’il soit appuyé par plusieurs médias, Laporte ne réussit pas à défaire le monopole des trusts liés aux tramways et à l’électricité. Les propriétaires des trusts usent de leur influence au Conseil législatif. (Ville de Montréal).



Henry Archer Ekers
Maire de Montréal 1906-1908

Henry Archer Ekers est né le 18 septembre 1855 à Montréal. Industriel, il a été maire de Montréal de 1906 à 1908. Il meurt le 1er février 1927 à Montréal.
Il étudie au Collegiate School. Dès l’âge de 14 ans, il travaille dans l’entreprise de son père, la brasserie Ekers située sur le boulevard Saint-Laurent et l’une des plus importantes brasseries du Québec à cette époque. En 1861, il succède à son père ; il fera fructifier la compagnie pendant plus de trente ans. Au cours de sa carrière, Ekers fonde la Canadian Breweries Ltd. et devient vice-président de la National Breweries Ltd., regroupement en consortium d’une quinzaine de brasseries.
Échevin du quartier Saint-Laurent de 1898 à 1906, il est membre du comité des finances au sein duquel il exerce une grande influence. Il accède à la mairie en 1906. À son époque, les partis politiques foisonnent à Montréal. Les revendications ouvrières sont de plus en plus nombreuses et radicales et prennent un ton clairement socialiste. Des manifestations du Parti socialiste, prônant le renversement de l’ordre social établi, font réagir les membres de la bourgeoisie et du clergé. Ekers interdit leur défilé de 1907 et réprime les manifestants. Sur la scène municipale, le Parti ouvrier inquiète puisqu’il gagne de plus en plus de voix sans l’aide des partis traditionnels. Aux yeux de nombreux bourgeois, ces deux partis, ouvrier et socialiste, sont condamnables. Pour d’autres, il serait possible de composer avec certains éléments moins radicaux.
Au milieu de toute cette agitation, Ekers, réformiste dans la lignée de Hormidas Laporte, n’est pas en bonne position.  Les leaders du mouvement réformiste, Laporte et Herbert Brown Ames, s’activent à d’autres palliers politiques. Ekers est donc privé d’alliés dont il aurait grandement besoin et il se retrouve constamment isolé face aux éléments populistes héritiers de Raymond Préfontaine. (Ville de Montréal).



Louis Payette
Maire de Montréal 1908-1910

Louis Payette est né le 25 décembre 1854 à Montréal. Entrepreneur en construction, il a été maire de Montréal de 1908 à 1910. Il meurt le 19 mars 1930 à Montréal.
Payette poursuit ses études commerciales à l’Académie des Frères des écoles chrétiennes. Il fait l’apprentissage de la construction domiciliaire en travaillant avec son père. Il va aux États-Unis perfectionner ses connaissances en bâtiments et il œuvre dans la construction des chemins de fer. De retour à Montréal, il occupera pendant douze ans la fonction de contremaître de chantier. À la tête de la compagnie Labelle-Payette, il réalise de nombreux édifices. Parmi les plus connus, la gare Viger, l’édifice du journal La Presse (rue Saint-Jacques), le château Frontenac à Québec.
De 1902 à 1908, il est échevin représentant le quartier Saint-Louis. Sa bonne réputation d’entrepreneur lui permet de siéger puis de présider en 1906 et 1907 la commission des finances. Libéral, il accède à la mairie en 1908, sans opposition des  réformistes qui n’ont pas trouvé de successeur à Henry Archer Ekers.
Il connaîtra des heures difficiles durant son mandat puisque le gouvernement du Québec décide d’enquêter sur l’administration de la Ville de Montréal. Cette enquête a été confiée au juge Lawrence John Cannon. Dans son rapport, remis le 20 décembre 1909, le juge questionne surtout les services de police, de la voirie et du feu. Il conclut que la corruption, le favoritisme et le patronage y sont présents. Il dénonce aussi le « gang des 23 », c’est-à-dire 23 conseillers, dont le futur maire Médéric Martin. Cannon propose de diminuer le nombre d’échevins et de créer un bureau de contrôle. Ses recommandations de créer un « conseil composé d’échevins » et de poursuivre en justice les personnes visées par l’enquête n’ont jamais connu de suite. (Ville de Montréal).


James John Edmund Guerin
Maire de Montréal 1910-1912

John James Edmund Guerin est né le 4 juillet 1856 à Montréal. Médecin, il a été maire de Montréal de 1910 à 1912. Il meurt le 10 novembre 1932 à Montréal.
D’origine irlandaise catholique, il poursuit ses études classiques au collège de Montréal, puis en médecine à l’Université McGill. Il part se perfectionner en Angleterre au Royal College of Physicians. À son retour à Montréal, il se distingue surtout comme professeur de médecine clinique à l’Université de Montréal.
Guerin est élu député libéral de Montréal (numéro 6) à l’Assemblée législative lors d’une élection partielle en 1895. Il est réélu en 1897 et en 1900. Au cours de ces deux mandats, il est ministre sans portefeuille dans le cabinet Marchand et dans le cabinet Parent. Il est défait aux élections provinciales de 1904. Sur la scène fédérale, il se présente dans Sainte-Anne en 1917, mais il est défait. Il est élu à la Chambre des Communes dans cette circonscription en 1925, puis réélu en 1926. Il est défait en 1930.
Maire de Montréal de 1910 à 1912, Guerin préside le bureau des commissaires nouvellement créé. À ce titre, il est le premier maire « à fonction exclusivement honorifique ». En effet, avec la réforme de la charte, le maire et les échevins n’ont plus aucun pouvoir, sinon de discussion. Les commissaires du bureau de contrôle ont la tâche de redresser la gestion de la ville après les scandales dévoilés par l’enquête Cannon. La fonction publique municipale devient alors une organisation plus bureaucratique, des fonctionnaires sont congédiés et des examens sont instaurés pour les remplacer. Un système d’appels d’offres est également mis en place pour réduire le favoritisme. Par contre, en ce qui a trait aux trusts, on renouvelle pour plusieurs années les contrats avec les compagnies d’éclairage et de tramways, sans chercher à réduire les monopoles. (Ville de Montréal).



Louis-Arsène Lavallée
Maire de Montréal 1912-1914

Louis-Arsène Lavallée est né le 2 février 1861 à Berthier. Avocat, il a été maire de Montréal de 1912 à 1914. Il meurt le 19 novembre 1936 à Montréal.
Il entreprend ses études classiques au collège de Joliette, puis effectue son cours de droit à l’Université Laval à Montréal. Il est admis au barreau en 1884.
En politique, Lavallée tente en vain sa chance aux élections fédérales de 1896. Il se réoriente vers le pallier municipal et sera échevin du quartier Saint-Jacques de 1900 à 1904, puis du quartier Lafontaine de 1904 à 1912. C’est à cette date qu’il est élu maire de Montréal. Bien qu’il ne soit pas un candidat des réformistes, il est appuyé par ces derniers, entre autres parce qu’il est l’un des cofondateurs de l’Alliance Nationale, aux côtés de Hormidas Laporte, un des chefs de file du mouvement réformiste. En fait, il est un maire de transition entre le règne des réformistes et celui des populistes.
Lavallée est surnommé « le père du Plus Grand Montréal » puisqu’il concentre ses efforts sur l’annexion des municipalités voisines de Montréal. Pendant ses mandats d’échevin et de maire, il est président du comité d’annexion et du comité législatif. Selon lui, la Ville de Montréal doit briser ses limites et rattraper New York. Les propositions d’annexion, surtout lorsqu’il est échevin, se multiplient. Certaines municipalités, comme Outremont et Westmount, n’en veulent pas, tandis que d’autres acceptent. En 1905, Saint-Henri et Sainte-Cunégonde sont annexées puis, dès 1907-1908, des municipalités de la région nord. En 1910, Montréal rattache plus d’une dizaine de municipalités : Saint-Louis, Côte-des-Neiges, Notre-Dame-de-Grâce, Côte-Saint-Paul, Émard, Bordeaux, Longue-Pointe ainsi que les villages d’Ahuntsic, de Beaurivage, de la Longue-Pointe, de Tétreauville et de Rosemont. La population montréalaise passe alors à plus de 500 000 habitants. (Ville de Montréal).



Médéric Martin
Maire de Montréal 1914-1924, 1926-1928

Médéric Martin est né le 22 janvier 1869 à Montréal. Industriel, il a été maire de Montréal de 1914 à 1924, puis de 1926 à 1928. Il meurt à Pont-Viau (Laval) le 12 juin 1946.
D’origine modeste, il a fait lui-même sa fortune. Il étudie d’abord à Montréal, ensuite au collège de Saint-Eustache. Plus tard, il devient propriétaire d’une manufacture de cigares.
Il représente le quartier Papineau en tant qu’échevin de 1906 à 1910 et de 1912 à 1914. C’est à cette date qu’il devient maire de Montréal. Ses douze années de pouvoir, à l’époque, constituent un record. Parallèlement, il est aussi élu en 1906 député libéral à la Chambre des communes dans la circonscription de Sainte-Marie. Il est réélu en 1908 et en 1911. Il termine sa carrière de député fédéral en 1919 lorsqu’il est nommé membre du conseil législatif de la province du Québec pour la division d’Alma.
En 1914, Médéric Martin, populiste, gagne ses élections contre George Washington Stephens. Il gagne même si l’enquête du juge Cannon de 1909 sur l’administration de la ville l’avait accusé d’avoir commis des malversations de fonds. Il se retire de la politique municipale en 1910, mais revient tout de même en 1912 comme échevin. En 1914, en remportant ses élections comme maire, il met fin à la tradition de l’alternance entre maires francophones et maires anglophones.
Dès son entrée à la mairie, il réclame l’abolition du Bureau de contrôle des commissaires, mais l’opinion publique et les médias sont contre. Martin va quand même s’organiser pour faire obstacle à leurs rapports et demande des enquêtes pour tout. Il prend aussi position contre la conscription en 1916 et stipule que la Ville ne peut pas dédommager les familles des volontaires qui s’enrôleraient puisqu’elle n’a plus de fonds.
En 1918, les problèmes financiers de Montréal sont tellement criants que la municipalité est mise sous tutelle. En effet, en 1916 et en 1917, la ville a contracté des déficits de 2 et de 1,7 millions de dollars. Lomer Gouin, premier ministre du Québec du temps, contraint ainsi Montréal à annexer Maisonneuve -qui a alors une dette de 19 millions de dollars- et impose une commission administrative. Le nombre d’échevins est réduit et l’autorité du maire est seulement honorifique. La taxe sur l’eau et la taxe foncière sont augmentées, une taxe de vente est créée, les services municipaux sont réorganisés, une réforme du système politique municipal est mise de l’avant et l’administration est beaucoup plus serrée. Il y a aussi un gel des salaires des employés municipaux. Malheureusement, cette dernière décision coïncide avec une période d’inflation et entraîne à l’automne 1918 une série de grèves de ces employés. Ce mouvement se propage à plusieurs groupes, entre autres les policiers, les pompiers et les mécaniciens de l’aqueduc. Le conflit doit se terminer en arbitrage. La tutelle de la Ville est finalement levée par le premier ministre Alexandre Taschereau, successeur de Lomer Gouin en 1921. Les élus peuvent désormais prendre part directement aux décisions municipales.
Un événement important à mentionner est le fait que dans la nuit du 3 au 4 mars 1922, l’Hôtel de Ville brûle en entier : il ne reste que les murs de pierre. Martin évalue les dommages à 10 millions de dollars. La Ville devra emprunter pour reconstruire.
Tout au long de ses mandats, l’administration Martin est secouée maintes fois par des scandales de favoritisme et de corruption. En 1924, Martin est défait par Charles Duquette. Par contre, ce dernier est discrédité à la suite de l’enquête Coderre et Martin est réélu en 1926. Finalement, en 1928, Martin est définitivement défait par un autre candidat à l’avenir prometteur, Camillien Houde. (Ville de Montréal).



Charles Duquette
Maire de Montréal 1924-1926

Charles Duquette est né le 25 juillet 1869 à Montréal. Homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1924 à 1926. Il meurt le 30 décembre 1937 à Montréal.
Il complète ses études commerciales au collège de Saint-Henri. Il travaille pour la mutuelle L’Alliance nationale. Il cumule plusieurs postes dans l’entreprise, dont trésorier, directeur, vice-président général et inspecteur en chef avant de devenir directeur général et président en 1922.
Lors des élections municipales montréalaises de 1924, plusieurs groupes veulent défaire Médéric Martin à la mairie. Charles Duquette rallie alors tous les opposants de Martin, c’est-à-dire les conservateurs, les anglophones, l’archevêché et les partisans du quotidien Le Devoir. Duquette l’emporte, mais il ne représente qu’une parenthèse dans le règne de Martin qui est réélu dès 1926. Il faut attendre l’élection de Camillien Houde en 1928 pour mettre fin à la carrière de Martin en politique municipale.
À son arrivée à la mairie, Duquette constate rapidement qu’il ne gouverne pas à l’hôtel de ville. Il demande au parlement de Québec de lui octroyer plus de pouvoirs, comme celui de mener des enquêtes et d’exercer une surveillance sur les services et les employés de la ville. Ces requêtes n’auront pas de suite.
Le mandat de Duquette est surtout marqué par l’enquête du juge Coderre, mise sur pied en septembre 1924 pour examiner la conduite des membres de la police de Montréal et leurs relations avec l’administration municipale. Le rapport de cette enquête révèle, entre autres, plusieurs irrégularités, dont de la corruption et la protection des maisons de jeux et de prostitution. Le rapport, rendu public en mars 1925, est accablant. Le juge Coderre émet plusieurs recommandations, dont la nomination d’un chef de police qualifié, et l’augmentation des effectifs policiers. (Ville de Montréal).



Camillien Houde
Maire de Montréal 1928-1932, 1934-1936, 1938-1940, 1944-1954
Camillien Houde est né le 13 août 1889 dans le quartier ouvrier de Saint-Henri à Montréal. Homme politique, il a été maire de Montréal de 1928 à 1932, de 1934 à 1936, de 1938 à 1940 et de 1944 à 1954. Il décède le 11 septembre 1958 à Montréal.
Camillien Houde termine en 1912 un cours commercial qui lui permet de décrocher un poste dans le secteur bancaire.  Toutefois, son intérêt marqué pour la politique ne tarde pas à se manifester.  Membre du Parti conservateur, il est élu pour la première fois à Québec en 1923.  L’aventure durera une dizaine d’années.  Par la suite, il fait le saut à quelques reprises sur la scène fédérale.  Cependant, l’essentiel de sa carrière d’homme public s’est jouée en qualité de maire de Montréal.  Élu pour la première fois en 1928, c’est avec la promesse d’ouvrir l’hôtel de ville aux simples citoyens que s’amorce son mandat.  Mais son programme politique est très rapidement guidé par la nécessité de soulager la misère engendrée par la crise économique.  Dans un premier temps, la ville fait distribuer une somme de 100 000$ aux plus démunis par l’entremise de la Société Saint-Vincent-de-Paul.  Parallèlement, afin d’occuper les sans-emploi, on lance de vastes chantiers de construction : le Jardin botanique, les chalets du mont Royal et du parc La Fontaine, des viaducs, des bains publics, des vespasiennes (urinoirs publics pour les hommes) baptisées camilliennes en l’honneur du maire.  Sur le plan personnel, Camillien Houde n’hésite pas à y aller de généreuses contributions et à transformer son logement de la rue Saint-Hubert en véritable centre d’entraide.  La période de la crise est marquée par de courts séjours dans l’opposition suivis de retours en force au pouvoir.  Suite à sa réélection de 1938, Houde est toujours aux prises avec des finances municipales dont l’état est précaire. 
Au début de la seconde guerre mondiale, opposé à toute idée de conscription, Camillien Houde déclare aux journalistes son opposition à l’enregistrement national qui, dit-il, est un premier pas vers la conscription.  Perçu par les autorités canadiennes comme un ennemi de l’intérieur, le maire de Montréal est arrêté par la police fédérale à sa sortie de l’hôtel de ville le 5 août 1940 et interné au camp de Petawawa en Ontario. Il faut attendre le 17 août 1944, après quatre ans de détention, pour assister au retour de Camillien Houde. Une foule en liesse lui réserve un accueil triomphal à la gare Windsor. Porté par cette vague de sympathie, il est réélu dès l’automne et demeure maire de la métropole jusqu’en 1954.  Adulé des gagne-petit, Camillien Houde est demeuré une figure emblématique de l’histoire de Montréal. (Ville de Montréal).



Fernand Rinfret
Maire de Montréal 1932-1934

Fernand Rinfret est né le 28 février 1883 à Montréal. Journaliste, il a été maire de Montréal de 1932 à 1934. Il meurt le 12 juillet 1939 à Los Angeles.
Rinfret fait ses études aux collèges Notre-Dame et Sainte-Marie à Montréal où il obtient en 1900 son baccalauréat ès arts. Il débute sa carrière de journaliste à L’Avenir du Nord de Saint-Jérôme. À partir de 1907, il est correspondant parlementaire du journal Le Canada; dès 1909, il en devient le rédacteur en chef. Il se fait élire à la Chambre des communes en 1920 où il représente la circonscription montréalaise de Saint-Jacques. Il est réélu en 1921, puis de nouveau en 1925, 1926, 1930 et 1935.
En 1932, alors qu’il siège dans l’opposition à la Chambre des communes, Rinfret se présente à la mairie de Montréal et l’emporte sur Camillien Houde. Parce qu’ils voient en lui un politicien expérimenté, les citoyens montréalais croient qu’il peut bloquer le projet de canalisation du Saint-Laurent perçu comme une menace à la prospérité de Montréal. Durant son mandat, en pleine crise économique, alors que la plupart des chantiers de construction sont arrêtés et que l’économie est au ralenti, le maire Rinfret agit surtout en spectateur. Malgré tout, le conseil municipal met sur pied une commission municipale de chômage puisque la société Saint-Vincent-de-Paul ne peut plus répondre aux demandes d’aide des travailleurs. Rinfret s’est beaucoup impliqué dans le développement de la Bibliothèque de Montréal, et ce dès 1917.(Ville de Montréal).



Adhémar Raynault
Maire de Montréal 1936-1938, 1940-1944

Adhémar Raynault est né le 12 juillet 1891 à Saint-Gérard-de-Magella. Homme d’affaires, il a été maire de Montréal de 1936 à 1938 et de 1940 à 1944. Il décède le 11 avril 1984 à Saint-Bruno.
Raynault s’établit à Montréal en 1911. Il débute comme commis dans une maison de commerce. Il exerce plusieurs emplois avant de devenir courtier d’assurances. Durant cette période, il continue de parfaire son instruction le soir, après le travail. Assez rapidement, il devient une personnalité importante du monde des affaires.
Sa carrière politique débute avec son élection en 1936 comme député de l’Union nationale de la circonscription de l’Assomption. Il ne se représente pas à l’élection de 1939. Il semble plus attiré par la politique municipale montréalaise. Élu échevin du quartier Préfontaine en 1934, il joue le rôle de chef de l’opposition face à Camillien Houde. À l’élection de 1936, il l’emporte à la mairie. Durant son premier mandat, surviennent les réalisations et événements suivants : l’aménagement du Jardin botanique, la construction du pont Pie-IX et l’acquisition de l’île Sainte-Hélène. Par contre, sa promesse de municipaliser la compagnie Montreal Light, Heat and Power est abandonnée.
Raynault ne se représente pas aux élections de 1938. Au scrutin de 1940, au moment où Camillien Houde est emprisonné, il fait un retour à la mairie. C’est une époque difficile ; la Ville de Montréal est sous la tutelle du gouvernement provincial en raison d’un très lourd endettement. Québec impose un nouveau régime politique municipal, de sorte que le maire dirige un conseil de 99 conseillers répartis en trois classes et la Ville est divisée en 11 districts électoraux. Durant le deuxième mandat de Raynault, le gouvernement provincial d’Adélard Godbout nationalise les compagnies Montreal Light, Heat and Power et Beauharnois Light, Heat and Power pour former Hydro-Québec.
Raynault est réélu en 1942. Il est battu en 1944 par Camillien Houde revenu des camps d’internement. Il tente à nouveau sa chance en 1954 mais est défait par Jean Drapeau.(Ville de Montréal).



Jean Drapeau
Maire de Montréal 1954-1957, 1960-1986

Jean Drapeau est né le 18 février 1916 à Montréal. Avocat, il a été maire de Montréal de 1954 à 1957 et de 1960 à 1986. Il décède le 12 août 1999 à Montréal.
Il fait ses études à l'Université de Montréal où il obtient en 1937 la licence en sciences sociales, économiques et politiques ainsi que le titre de bachelier ès arts l'année suivante. De 1938 à 1941, il complète le programme d’études en droit.
Tout en s'intéressant activement à la politique, il devient spécialiste en droit pénal, corporatif et commercial. En 1950, il agit conjointement avec Pacifique Plante comme procureur public dans l'enquête judiciaire sur la police de Montréal. Devenu très populaire grâce à cette enquête, il est élu pour la première fois maire de Montréal en 1954, à l'âge de 38 ans. Défait en 1957, il fonde le Parti civique de Montréal en septembre 1960. En octobre de la même année, il remporte la victoire à la mairie ; il est réélu aux élections de 1962 et 1966. Le 9 février 1970, Jean Drapeau accède à la  présidence du conseil de la Communauté urbaine de Montréal nouvellement créée. Réélu en 1974, 1978 et 1982, il quitte la mairie de Montréal en 1986.
Plusieurs événements marquent son administration : l’agrandissement du territoire de Montréal par l’annexion de Rivière-des-Prairies, du village de Saraguay, de Ville Saint-Michel et de Pointe-aux-Trembles ; il donne à Montréal des installations et des infrastructures remarquables, entre autres la Place des Arts et le métro ; il procure aussi à Montréal une place exceptionnelle sur la scène internationale par l'Exposition universelle de 1967, les jeux olympiques d'été de 1976 et les Floralies de 1980.
Aucun maire n’a gouverné Montréal aussi longtemps que lui, soit 29 ans,  ni atteint une telle célébrité sur la scène nationale et internationale. (Ville de Montréal).



Sarto Fournier
Maire de Montréal 1957-1960

Sarto Fournier est né le 15 février 1909 à East-Broughton. Il a été maire de Montréal de 1957 à 1960. Il décède le 23 juillet 1980 à Ottawa.
Étudiant en droit à l’Université McGill et à l’Université de Montréal, il n’a que 27 ans lorsqu’il est élu député libéral de Maisonneuve-Rosemont à la Chambre des Communes. Il y est réélu aux trois élections suivantes, soit celles de 1940, de 1945 et de 1949. Il est admis au barreau en 1938. En 1953, il est nommé à la chambre haute par le premier ministre du Canada, Louis Saint-Laurent. Il est alors le plus jeune sénateur canadien.
Il s’intéresse à la politique municipale montréalaise à compter de 1950. Bien qu’il se présente à cinq reprises à la mairie entre 1950 et 1962, il ne l’emporte qu’une seule fois, en 1957, contre Jean Drapeau. Lors de cette élection, Fournier se retrouve à la tête d’un nouveau parti municipal, le Ralliement du Grand Montréal, qui regroupe l’ensemble des opposants à Jean Drapeau et bénéficie de l’appui du premier ministre du Québec, Maurice Duplessis.
Durant ses années à la mairie, Fournier se cantonne dans des fonctions représentatives et agit plus en spectateur, d’autant que le conseil municipal est majoritairement aux mains de l’Action civique, parti de Jean Drapeau.
Son administration est surtout marquée par l’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent et du boulevard Métropolitain, ainsi que par la candidature de Montréal en vue de l’Exposition universelle de 1967. Après ses luttes à la mairie de Montréal, Fournier retourne siéger au Sénat. (Ville de Montréal).



Jean Doré
Maire de Montréal 1986-1994

Jean Doré est né le 12 décembre 1944 à Montréal. Il a été maire de Montréal de 1986 à 1994. Il poursuit des études en droit à l’Université de Montréal et devient avocat. Doué pour les communications, il est, dès 1970, journaliste à Radio-Canada. Préoccupé par les questions sociales, on le retrouve à la Fédération des associations coopératives d’économie familiale ainsi qu’à la Ligue des droits et libertés.
En 1974, il fait partie des fondateurs du Rassemblement des citoyens et des citoyennes de Montréal (RCM). À l’élection de 1982, il est candidat du RCM à la mairie contre Jean Drapeau ; défait, il obtient tout de même 36 % des suffrages. Il fait son entrée à l’Hôtel de ville en 1984 à titre de conseiller municipal. À l’élection générale suivante en 1986, il remporte une victoire éclatante. Son parti rafle 55 des 58 sièges et il accède à la mairie avec 66% des suffrages.
Jean Doré et le RCM s’emploient  à la démocratisation des institutions politiques et à la décentralisation de l’administration municipale. Les comités-conseils d’arrondissement sont crées et les bureaux Accès Montréal sont implantés. Pour favoriser une démocratie participative, on opte pour une politique-cadre en matière de consultation publique.  À l’élection de 1990, Jean Doré est réélu avec 59% des voix.
Au cours du second mandat, Montréal se dote d’un jardin chinois et d’un biodôme. Les deux sont vite très populaires. Bien qu’on multiplie les efforts pour que Montréal retrouve son dynamisme économique, le contexte général n’est pas des plus favorables. Jean Doré perd le pouvoir à l’automne 1994 au profit de Pierre Bourque.(Ville de Montréal).



Pierre Bourque
Maire de Montréal 1994-2001

Pierre Bourque est né le 29 mai 1942 à Montréal. Horticulteur, il a été maire de Montréal de 1994 à 2001.
Il étudie en Belgique où il obtient un diplôme d’ingénieur en horticulture. Sa carrière se déroule entièrement à la Ville de Montréal où ses réalisations impressionnent.
Dès 1965, il n’a alors que 23 ans, Pierre Bourque se voit confier la responsabilité des travaux d’aménagement et d’entretien des espaces verts de l’Exposition universelle. En 1969, il passe au Jardin botanique et c’est à lui que l’on confie en 1980 les Floralies internationales qui connaissent un immense succès. Sur cette lancée, il additionne les réussites, soit le jardin japonais, le jardin de Chine et l’insectarium au Jardin botanique. Sa plus grande réalisation est sans conteste le Biodôme en 1992.
En 1994, Pierre Bourque fonde le parti Vision Montréal et se lance dans l’arène politique municipale. À l’élection du 6 novembre, il remporte la victoire. Soucieux de faire de Montréal un jardin, on lui doit une série d’initiatives liées à l’environnement. Il crée le réseau des éco-quartiers, il implante la collecte sélective des déchets domestiques et transforme l’ancienne carrière Miron, qui devient le parc environnemental de Saint-Michel.
Pierre Bourque est réélu à l’élection du 1er novembre 1998, et son second mandat est marqué par la relance du projet «Une île, une ville». Il convainc le Gouvernement du Québec de le faire sien et de le réaliser. Il n’est pas réélu à l’élection de 2001. (Ville de Montréal).



Gérald Tremblay
Maire de Montréal
Monsieur Gérald Tremblay a suivi un parcours qui lui a permis d’explorer de nombreux champs d’activités et, ainsi, d’approfondir sa réflexion sur le développement des entreprises comme des collectivités. Élu maire de Montréal en novembre 2001, il a obtenu des électeurs un second mandat, en automne 2005. À ce titre, il occupe également les postes de président de la Communauté métropolitaine de Montréal ( CMM ) et de président du Conseil d’agglomération de  Montréal.
À la tête de la métropole du Québec, il met son expérience au service de sa communauté. Son objectif est de bâtir une ville au service de ses citoyennes et de ses citoyens. Dès son arrivée à l’hôtel de ville, Gérald Tremblay a manifesté ses qualités de rassembleur en invitant tous les partenaires du développement de Montréal à travailler ensemble et à mettre de l’avant des projets qui assurent l’avenir de la métropole. Il a démontré son leadership en construisant les fondations de la nouvelle ville de Montréal.  Dans la foulée, il fournit aujourd’hui aux Montréalaises et Montréalais un plan de match : Réaliser Montréal 2025 – un monde de créativité et de possibilités, fruit du Sommet de 2002 ainsi que des chantiers et des plans sectoriels qui en ont découlé.
Avocat et membre du Barreau du Québec depuis 1970, Gérald Tremblay détient une maîtrise en administration des affaires (MBA) de la Harvard Business School. Devenu associé principal et directeur général d’une firme-conseils membre du Groupe Sobeco Ernst & Young, il développe un concept de redressement des entreprises. À la suite de sa participation à la relance de la Fédération des Caisses d’entraide économique du Québec, il se fait remarquer par le gouvernement du Québec, alors dirigé par Robert Bourassa. Il sera président de la Société de développement industriel du Québec de 1986 à 1989, puis siégera au conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec et à celui d’Hydro-Québec dont il sera membre du comité exécutif.
En 1989, Gérald Tremblay est élu député libéral d’Outremont et occupe les fonctions de ministre de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie de 1989 à 1994. On retiendra que c’est lui qui a conçu et mis de l’avant la stratégie de développement économique du Québec basée sur le concept des grappes industrielles.
Aujourd’hui, en plus d’être maire, président de la CMM et du conseil d’agglomération, Gérald Tremblay assume d’autres responsabilités au sein d’instances canadiennes ou internationales. Entre autres, il est membre du conseil d’administration de la Fédération Canadienne des Municipalités ( FCM ) et occupe différentes fonctions au sein du Caucus des maires des grandes villes de cet organisme. Il est, également, directeur pour la région St-Laurent/Québec de l’Alliance des villes des Grands lacs et du St-Laurent. Par ailleurs, Gérald Tremblay est membre du Bureau exécutif de Cités et Gouvernements Locaux Unis ( CGLU ) où il assume aussi la vice-présidence de la Commission sur l’eau et l’assainissement. Il est vice-président exécutif, trésorier et président de la Commission sur le financement des services et des infrastructures de METROPOLIS. Il est membre fondateur du Conseil mondial des maires sur les changements climatiques. Récemment, il était élu vice-président de l’Association internationale des maires francophones ( AIMF ). Il est membre des Maires pour la Paix. (Ville de Montréal).

Dans la tourmente des accusations de corruption et de collusion qui touchent l'administration de la ville, le maire Gérald Tremblay quitte la vie publique et remet sa démission le lundi 5 novembre 2012.
































































1 commentaire:

  1. svp mettre a jour ,décès de Jean Doré, nomination de Michael Applebaum, élection de Denis Coderre

    RépondreSupprimer